Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Les tensions entre enseignants contractuels et ministère de l’Éducation nationale s’enveniment. Dans un communiqué de presse, datant de ce lundi 19 avril, le Syndicat national d’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a annoncé qu’il compte continuer de défendre les dossiers revendicatifs qu’il a soumis au gouvernement depuis déjàplusieurs mois. Le SNE rappelle qu’il s’agit de la nécessité d’adopter en urgence «deux décrets relatifs aux cadres administratifs, de la révision du cycle de formation des cadres de l’administration pédagogique et de l’octroidu statut d’“administrateur pédagogique”au personnel exerçant les fonctions de l’administration pédagogique par attribution».
Lire aussi :Éducation : le ras-le-bol des contractuels et le mutisme de la tutelle
Aussi, le communiqué de presse souligne que les contractuels et leurs représentations exigent la régularisation de la situation des administrateurs pédagogiques de deuxième grade et de celle de tous les lauréats des cycles administratifs, tout en leur assurantunemobilité entre les cycles d’enseignement. Concernant les indemnités financières, le SNE demande leur révision à la hausse. Il appelle également à une consolidation des ressources humaines ainsi qu’à l’amélioration des conditions du travail de l’administration pédagogique.
Lire aussi :Enseignants contractuels : le combat reprend de plus belle
D’après la missive, le gouvernement et la tutelle sont pleinement responsables de la forte tension avec les éducateurs «ainsi que de la grande paralysie et confusion vécues par les établissements d’enseignement». Le syndicatlance que c’est en raison du silence de ces derniers que le système éducatif marocain est en constante détérioration. Et afin de dénoncer cette « injustice », le SNE exhorte tous les cadres administratifs de l’éducation, dont les directeurs d’écoles, les superviseurs, les inspecteurs…, etc., à rejoindre sa cause en observant une grève nationale de soutien les 22 et 30 avril, et en adhérant aux programmes de lutte arrêtés par la coordination tripartite de l’enseignement (l’Association nationale des directeurs des lycées publics du Maroc, l’Association nationale des surveillants généraux, des censeurs, des directeurs, des chefs de travaux et des directeurs d’études, et l’Association nationale des directeurs de l’enseignement primaire au Maroc).
Lire aussi :Grogne sociale : contractuels et infirmiers interdits de manifester
Amzazi défend le mode d’embauche régional
Intervenant à la Chambre des représentants, Saïd Amzazi, ministrede l’Éducation nationale, a déclaré que son département «n’a imposé à personne le mode d’embauche régional et reste attaché à la garantie du droit des étudiants à l’apprentissage». Le ministre a avancécette affirmation en réponse aux interrogations des députés quant à la «situation préoccupante» du secteur de l’éducation, notamment suiteaux protestations continues des enseignants contractuels et de la stagnation de l’année scolaire en coursen raison dela pandémie de la Covid-19.
Lire aussi :Éducation nationale : entre Covid-19 et manifestations des contractuels, le secteur est dans la tourmente
Amzazi a ainsi consacré l’essentiel de son discours sur les manifestations des éducateurs et l’attitude conflictuelle de «certaines parties» qui aterni la réputation du «mode de recrutement» adopté par son ministère. Ilest revenu sur «l’évolution de la situation statutaire des enseignants des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), qui s’est déroulée en trois grandes phases». Il a expliqué quedurant la première phase, remontant à 2016, les AREF ont organisé des concours de recrutement pour embaucher des candidats sous contrat. Deux ans plus tard, grâce au soutien du gouvernement, les autorités éducatives «ont amélioré les conditions réglementaires de recrutement, en mettant en place un statut spécifique en 55 articles approuvés par les conseils d’académie», et ce dans le cadre de la deuxième phase. S’agissant de la troisième phase, lors de cette dernière le régime contractuel a été abandonné pour un «système d’équivalence des droits et obligations». Selon Amzazi, l’objectif premier était de mettre en place progressivement un cadre juridique permettant aux autorités de «rectifier la situation administrative» des contractuels avant l’adoption de cette nouvelle politique.
Lire aussi :Éducation : la réforme du secteur ne peut plus être retardée, selon Amzazi
En réponse aux accusations des enseignants concernés, qui dénoncent être victimes d’un mécanisme de recrutement injuste et opaque, le ministrea assuréqu’il s’agissait au contraire d’un mécanisme transparent basé sur l’organisation d’examens régionaux.«Le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les académies régionales» estla preuve du succès et de l’efficacité de ce mode d’embauche, martèle le responsable.Et de préciser que la politique de recrutement régionale s’est avérée utile et efficace au regard des efforts déployés par le pays pour réformer son système éducatif.
Lire aussi :Éducation/formation : de grands changements en vue
Auparavant, le recrutement de 100.000 enseignants pouvait prendre jusqu’à 20 ans. Mais depuis l’adoption du nouveaurégime d’embauche par région, le Maroc a pu recruter le même nombre d’éducateurs en seulement cinq ans, a soutenu Amzazi. Enfin, il a indiqué quece rythme rapide signifie que cette solution a contribué à la réalisation de l’objectif du Royaume de parvenir à une «justice spatiale» en étendant les services éducatifs aux élèves traditionnellement défavorisés des zones rurales.
Temps de lecture : 6 minutes
Couverture sociale unifiée : décryptage de la réforme CNOPS-CNSSLa réforme visant à intégrer la CNOPS à la CNSS continue de susciter des débats intenses. Bien que le conseil de gouvernement ait reporté … |
Comment gérons-nous les intempéries ?Alors que les changements climatiques intensifient la fréquence et la gravité des intempéries, la nécessité d'une approche plus résiliente e… |
Casablanca au rythme des grands chantiersVous l’aurez sans doute remarqué, Casablanca ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert. Autant de travaux en cours simultanément dans la c… |
Titres de séjour européens : le Maroc dans le top 5 des bénéficiaires en 2023En 2023, une nouvelle dynamique migratoire a été observée entre le Maroc et l’Union européenne (UE). Les données d'une récente publication d… |
TikTok au Maroc : interdiction ou régulation ?À nouveau sous les projecteurs, TikTok, le géant des réseaux sociaux, fait face à des critiques croissantes au Maroc. Une potentielle interd… |
Fnideq : quand le désespoir de la jeunesse exploseCe qui s’est passé ces derniers jours à Fnideq illustre l'ampleur du désespoir chez une grande partie de la jeunesse marocaine, ainsi que l'… |
Travail : pourquoi les femmes arabes sont-elles pénalisées ?Bien que des progrès aient été réalisés en matière d'égalité des sexes dans certaines régions du monde, les femmes dans de nombreux pays du … |
Santé : Dr Hamdi rassure sur la capacité du Maroc à gérer les épidémiesAlors que le monde continue de se remettre des répercussions d’une pandémie mondiale, un nouveau défi émerge avec le mpox, positionnant le M… |