Livraisons des vaccins Covid-19 : le comité scientifique rassure

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Plus de 4 millions de doses du vaccin anti-Covid-19 devraient arriver d'ici la fin du mois © DR

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Alors que le Maroc cherche désespérément l’arrivée d’une nouvelle cargaison de vaccins anti-Covid-19 afin de poursuivre sa campagne de vaccination nationale, Azeddine Ibrahimi, membre du comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, a souligné que le Royaume attend à une livraison de plus de quatre millions de doses entre fin mars et début avril. Une annonce qui intervient au moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur les inégalités d’accès aux vaccins entre les pays riches et pauvres.

La course aux vaccins se poursuit au Maroc et dans le monde. Selon les dernières nouvelles, une prochaine livraison de vaccins anti-Covid-19 est attendue entre fin mars et début avril à Casablanca. Dans une déclaration accordée à l’EFE, Azeddine El Ibrahimi, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, a commandé deux millions de doses du laboratoire chinois Sinopharm, en plus d’un million et demi du vaccin suédo-britannique d’AstraZeneca (dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)) et un million de doses du vaccin russe Sputnik V.

Cette nouvelle serait synonyme d’une bouée de sauvetage pour la campagne nationale de vaccination. Avec 6.781.503 doses administrées au 22 mars 2021 à 18h, le Maroc poursuit les injections des secondes doses. À ce jour, 2.516.742 personnes ont reçu les secondes doses, soit 7,1% de la population. La moyenne de doses administrée par jour est descendue à 112.674. Cette baisse est expliquée par la pénurie actuelle des doses. Le moyen dispose de moins de deux millions de doses actuellement.

Lire aussi:Vaccination Covid-19 : le temps presse

Lors d’une récente sortie médiatique, le docteur Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, avait recommandé d’espacer l’intervalle entre deux doses du vaccin AstraZeneca de quatre semaines à trois mois. La protection serait renforcée si la deuxième dose du vaccin est administrée plus tard. Ce lundi, le ministre indien de la Santé a décidé de changer sa stratégie de vaccination en administrant les secondes doses à quatre à huit semaines d’intervalle après la 1re dose, au lieu d’un intervalle de quatre à six semaines. Le ministère de la Santé a souligné que «Compte tenu des preuves scientifiques existantes, il semble que la protection est renforcée si la deuxième dose de Covishield est administrée entre quatreet huit semaines, mais pas plus tard que la période stipulée de huit semaines», a-t-il ajouté.

Quelle est la probabilité de voir le comité national technique et scientifique consultatif de vaccination adopter cette réforme ? Contacté par nos soins, le docteur Said Afif, membre du comité, en question nous déclare qu’il est impossible de changer de délai sans que des essais soient réalisés de l’efficacité de cette procédure. «L’autorisation de mise sur le marché d’un produit se livre à travers des essais cliniques qui fixent les délais d’intervalle entre les deux doses. Personne ne peut changer ces caractéristiques”, affirme docteur Afif, qui ajoute “que quand il y aura assez d’essais précis qui confirment l’efficacité d’un élargissement d’intervalle, bien sûr que l’on pourrait envisager un changement, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui».

Les écarts se creusent pour les accès aux vaccins entre pays

Tedros Adhanom Ghebreysus, directeur général (DG) de l’OMS, a souligné ce lundi que l’inégalité d’accès aux vaccins entre les pays riches et pauvres «se creuse»et devient «grotesque». 458 millions de doses seulement ont été injectées à la population mondiale, dont plus 60% ont été administrées dans quatre pays : la Chine, les États-Unis, l’Inde et la Grande-Bretagne. Le DG de l’OMS a appelé à un changement de comportement de certaines institutions. «En janvier, j’ai déclaré que le monde était au bord d’un échec moral catastrophique si des mesures urgentes n’étaient pas prises pour assurer une distribution équitable des vaccins anti-Covid. Nous avons les moyens d’éviter cet échec, mais il est choquant de constater à quel point peu de choses ont été faites pour l’éviter», note Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.

Poutine tacle l’Europe

Le président russe Vladimir Poutine a répondu lundi aux critiques d’un responsable à l’Union européenne qui a estimé que l’Europe n’avait pas besoin de vaccin russe anti-Covid. «Nous ne forçons personne à faire quoi que ce soit (…) mais nous nous interrogeons sur les intérêts que défendent ces gens, ceux des entreprises pharmaceutiques ou ceux des citoyens européens ?», a déclaré Vladimir Poutine.

Lire aussi:Vaccination anti-Covid-19 : où en sommes-nous ?

Par ailleurs, le président russe, 68 ans, a affirmé «avoir l’intention»de se faire vacciner ce mardi. Il a également souligné que 4,3 millions de Russes avaient reçu à ce jour les deux doses nécessaires. Un chiffre qui reste peu pour une population de 168 millions d’habitants. Le grand problème qui se pose pour Sputnik, c’est que la production est lente, très lente. Selon certaines sources, 10,5 millions de doses seulement étaient sorties, au début du mois, des quelques usines russes qui fabriquent le sérum. Un chiffre qui est loin d’être suffisant pour servir la population locale et le monde.

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