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Ukraine-Russie : le point sur la situation au 8 mars

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  • La Russie a annoncé, ce matin, un cessez-le-feu pour permettre l’évacuation de civils depuis les villes de Kiev, Kharkiv, Soumy, Tcherniguiv et Marioupol, menacées par l’avancée des troupes russes. Le ministère de la défense ukrainien a accusé les Russes de ne pas respecter les couloirs humanitaires à Marioupol, port assiégé du sud-est de l’Ukraine. «L’ennemi a lancé une attaque exactement en direction du couloir humanitaire», a dénoncé le ministère sur sa page Facebook, assurant que l’armée russe n’avait «pas laissé les enfants, les femmes et les personnes âgées quitter la ville».
  • Les États-Unisrenforcent les sanctions à l’égard de Moscou. Le président Joe Biden a annoncé mardi qu’il ordonnait un embargo sur les importations américaines de pétrole et gaz russes, précisant que cet embargo a été décidé «en coordination étroite».

  • La troisième session de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie s’est achevée lundi, en fin de journée, en Biélorussie. Au terme de ces nouvelles discussions, la Russie a estimé que «les négociations n’étaient pas à la hauteur de [ses] attentes». L’Ukraine a pour sa part refusé les corridors humanitaires vers la Russie et la Biélorussie proposés par Moscou. Un cynisme dont Moscou a déjà fait preuve dans le passé en Syrie ou en Tchétchénie pour démoraliser les populations. Une quatrième rencontre est prévue jeudi.
  • Au moins 21 personnes dont deux enfants ont été tuées dans des bombardements aériens russes à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine. Trois adultes ont été tués et trois enfants blessés dans l’explosion d’une mine antipersonnel dans la région de Tchernihiv, au nord de Kiev, a affirmé mardi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, soulignant que l’usage des mines antipersonnel est prohibé par le droit international. C’est la première fois depuis le début du conflit qu’un responsable ukrainien évoque officiellement des personnes tuées par ce type d’armes. D’autre part, le ministère de la défense ukrainien a affirmé mardi la mort du général russe Vitali Guerassimov près de Kharkiv, une information non confirmée à Moscou et invérifiable dans l’immédiat. Une organisation locale d’officiers en Russie a confirmé la mort en Ukraine d’un autre général plus tôt dans les combats, Andreï Soukhovetski, commandant général de la 7e division aéroportée russe.
  • Le nombre de réfugiés qui ont fui l’Ukraine depuis l’invasion par l’armée russe le 24 février a dépassé mardi les deux millions. Selon le site internet du Haut-Commissariat aux réfugiés chargé de faire le décompte, le nombre de réfugiés s’établit précisément à 2.011.312 personnes. La Pologne en a reçu plus de la moitié (1.204.403).
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi les «promesses» non tenues des Occidentaux pour protéger l’Ukraine des attaques russes. «Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram.
  • La justice allemande a lancé une enquête sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine. Dans une interview au journal Passauer Neue Presse Marco Buschmann, ministre de la justice allemand, a précisé que les ministres européens de la Justice s’étaient entendus sur des procédures pour «collecter et sécuriser toutes les preuves» de possibles crimes de guerre commis par la Russie. La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye s’est également saisie de soupçons similaires et enquête depuis la semaine dernière sur des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La justice espagnole a également annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur des «violations graves du droit international humanitaire» par la Russie en Ukraine. Cette enquête «vise à déterminer le caractère délictueux des faits et à pratiquer autant d’investigations qu’il sera nécessaire».
  • La plus haute responsable des droits de l’Homme à l’ONU a dénoncé mardi les arrestations par milliers en Russie d’opposants à la guerre en Ukraine. Selon Michelle Bachelet, qui s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme, «12.700 personnes ont été arrêtées arbitrairement pour avoir participé à des manifestations pacifiques» contre la guerre déclenchée le 24 février. En Russie, «l’espace de discussion ou de critiques des politiques publiques, y compris l’action militaire contre l’Ukraine, se réduit de plus en plus et de plus en plus profondément», a-t-elle constaté. Non seulement des arrestations ont lieu en masse, mais «les médias sont forcés de n’utiliser que les informations et les termes officiels».

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