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Ukraine-Russie : le point sur la situation au 28 mars

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  • Des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver début de semaine à Istanbul, en Turquie pour une nouvelle session de pourparlers, ont annoncé dimanche l’un des négociateurs ukrainiens, David Arakhamia, et le négociateur en chef russe, Vladimir Medinski, sans que la date précise soit connue. Cependant, le chef de la diplomatie russe a jugé lundi qu’une rencontre entre les deux chefs d’État serait pour l’heure «contre-productive» et l’a conditionnée à l’adoption des exigences de Moscou dans les négociations. Vladimir Poutine «a dit qu’il ne refuserait jamais une rencontre avec le président Zelensky, mais il faut que cette rencontre soit bien préparée (…). Le conflit au sein de l’Ukraine s’est aggravé pendant toutes ces années, beaucoup de problèmes se sont accumulés», a déclaré Sergueï Lavrov.
  • La question de la «neutralité» de l’Ukraine, l’un des points centraux des discussions avec la Russie pour mettre fin au conflit, est «étudiée en profondeur», a assuré Volodymyr Zelensky, dans une interview à des médias russes, dimanche. Le président ukrainien a aussi rappelé plus tard que son gouvernement donnerait la priorité à la «souveraineté» et à l’«intégrité territoriale» de l’Ukraine lors des discussions prévues en Turquie.
  • Avant l’ouverture de la nouvelle session de pourparlers, Kiev a annoncé renoncer lundi à tous couloirs d’évacuation de civils : «Nos renseignements ont fait état de possibles provocations de la part des occupants sur les itinéraires des couloirs humanitaires. Par conséquent, pour des raisons de sécurité pour les civils, aucun couloir humanitaire ne sera ouvert aujourd’hui», a écrit la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram et Facebook.
  • Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a accusé le président russe, Vladimir Poutine, de vouloir scinder l’Ukraine en deux en prenant le contrôle de l’est du pays. «Il s’agit de fait d’une tentative pour créer une Corée du Nord et du Sud en Ukraine», a-t-il dit en référence à la division de la Corée après la seconde guerre mondiale. Le territoire séparatiste de Louhansk, dont Moscou a reconnu l’indépendance, mais pas la communauté internationale, pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, a déclaré dimanche le leader de ce territoire, Léonid Passetchnik. «Tous les faux référendums dans les territoires occupés temporairement sont nuls et non avenus et n’auront aucune légitimité», a réagi sur Twitter le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères.
  • Sur le front, après plus de quatre semaines d’offensive, l’armée russe n’est pas parvenue à prendre le contrôle de villes ukrainiennes majeures. Vendredi, Moscou a laissé entendre que ses objectifs étaient revus pour se concentrer sur le contrôle de la région du Donbass, où des séparatistes prorusses combattent les forces ukrainiennes depuis 2014. À Marioupol, ville assiégée et bombardée depuis des semaines, «la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique», a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère des affaires étrangères ukrainien. «Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière», a ajouté le président ukrainien.
  • Au moins 5 000 personnes ont été tuées à Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, depuis le début de l’invasion russe, a annoncé lundi à l’Agence France-Presse une conseillère de la présidence ukrainienne, en charge des couloirs humanitaires : «Environ 5 000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus», a déclaré Tetiana Lomakina, estimant qu’«au vu du nombre de personnes encore sous les décombres (…) il pourrait y avoir autour de 10 000 morts». Environ 160 000 civils sont pris au piège, sans électricité. Depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le 24 février, plus de 3,8 millions de personnes ont fui le pays, selon le décompte de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié dimanche. Au total, plus de dix millions de personnes, soit environ un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine. Une étude de l’école d’économie de Kiev évalue à 63 milliards de dollars le coût des dommages aux infrastructures du pays depuis le début de la guerre, le 24 février.

  • En pleine vague de sanctions contre Moscou depuis son offensive en Ukraine, le chef de la diplomatie russe a annoncé lundi qu’un décret était en préparation pour limiter l’accès au territoire russe aux ressortissants de pays auteurs d’actes «inamicaux».

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