Les États-Unis lancent la course aux métaux des grands fonds marins
Tribune
Mohammed TafraoutiEcologiste marocain, président du Centre perspectives environnementales pour l'information et Développement durable
Le président américain Donald Trump a signé un nouvel ordre exécutif qui propulse les États-Unis à l’avant-garde de la course mondiale pour la maîtrise des ressources minérales des grands fonds marins. Intitulée « Libérer les minéraux et les ressources marines américaines », cette décision vise à renforcer la sécurité nationale et l’indépendance économique en accélérant l’exploration des métaux stratégiques tels que le cobalt, le nickel, le cuivre et le titane dans les fonds océaniques.
L’ordre prévoit la mise en place de procédures accélérées pour faciliter l’octroi de licences de prospection et d’extraction sur le plateau continental américain, dans les eaux internationales, et même dans les zones économiques exclusives des pays alliés des États-Unis. Il appelle également au développement de technologies nationales de traitement et de raffinage des minéraux marins, ainsi qu’à l’établissement de partenariats stratégiques avec des pays souhaitant valoriser leurs ressources océaniques.
Une course au détriment de l’environnement ?
L’administration américaine présente cette orientation comme un choix stratégique indispensable face à la domination chinoise sur le marché des métaux critiques, essentiels pour l’industrie de la défense et les énergies renouvelables. Cependant, elle néglige les conséquences environnementales potentiellement désastreuses.
Des études scientifiques indiquent que l’exploitation minière en haute mer menace des écosystèmes rares, dont certains restent encore inexplorés. Les gisements riches en minéraux se trouvent souvent dans des zones peuplées d’organismes fragiles et microscopiques, comme les nodules polymétalliques et les terres rares. Leur extraction pourrait provoquer un déséquilibre écologique durable.
De la géostratégie à l’éthique environnementale
Cette initiative américaine dépasse les enjeux économiques ; elle envoie un signal politique fort en ouvrant la voie à l’exploitation de zones maritimes qui ne relèvent d’aucune souveraineté claire. Cela relance une question controversée : à qui appartiennent les fonds marins ? Et ce nouveau front va-t-il créer un désordre mondial en l’absence d’accords internationaux contraignants ?
Fait notable, l’ordre exécutif ne fait aucune mention de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), que Washington n’a jamais ratifiée, bien qu’elle constitue le cadre juridique principal régissant l’exploitation des ressources marines internationales.
Alors que les États-Unis prétendent protéger leurs intérêts stratégiques, ils risquent d’ouvrir un nouveau front de surexploitation environnementale qui pourrait vider les océans de leurs richesses avant même que l’on ne comprenne pleinement leur valeur écologique et scientifique. Les grands fonds marins doivent être considérés comme un patrimoine commun de l’humanité, et non comme un simple réservoir destiné à combler les déficits des marchés.
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une course vers le fond, mais d’une vision collective, disciplinée, soumettant l’exploitation des ressources marines aux normes environnementales et éthiques les plus strictes. Plutôt que d’accélérer le forage, il est peut-être temps d’approfondir le dialogue.
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