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Les enseignants-chercheurs ne sont pas encore parvenus à un accord définitif sur la nouvelle réforme concernant leur statut et ils ne sont pas prêts à lâcher leurs revendications. Une réunion entre le chef du gouvernement, le ministre de l’Enseignement supérieur et les syndicats va avoir lieu la semaine prochaine et elle pourrait trancher les divergences qui subsistent entre les deux parties. Les enseignants-chercheurs fondent d’ailleurs beaucoup d’espoir sur cette rencontre et attendent une promesse ferme pour activer sans délai cette réforme, dont le texte avait fait l’objet de longues discussions depuis plusieurs années.
Des rumeurs font état d’une grève des enseignants-chercheurs dès ce lundi, mais il s’agit d’une fausse information, nous confirme Jamal Eddine Sebbani, secrétaire général du SNESUP. «Nous ne sommes pas en grève. Nous avons une première réunion avec le chef du gouvernement. Elle a été d’ailleurs reportée en raison de son déplacement à New York», assure-t-il.
Les véritables revendications
Le nouveau statut des enseignants-chercheurs devra reposer sur plusieurs points, dont le but est de tirer vers le haut le niveau des universités marocaines, à travers une formation appropriée et une valorisation du capital humain.
Les propositions du syndicat concernent en particulier la revalorisation équilibrée des indemnités des enseignants-chercheurs. Aujourd’hui, un enseignant en début de parcours perçoit un salaire de près de 13.000 DH, qui peut augmenter jusqu’à 26.000 DH avec l’ancienneté et l’évolution dans le grade.
Ainsi, le syndicat défend une augmentation allant de 2.000 DH pour les professeurs assistants, jusqu’à 4.000 DH pour les professeurs de l’enseignement supérieur. Une telle revalorisation des salaires devrait coûter un budget additionnel de deux milliards de DH, selon les projections du ministère de tutelle.
Autre volet : la limite d’âge. Fixée à 45 ans, elle ne convient pas aux syndicats. Car selon eux, les conditions du recrutement n’encouragent pas les compétences marocaines à l’étranger (MRE) qui souhaitent revenir à la mère patrie et qui sont pourtant prêtes à apporter une valeur ajoutée aux études universitaires. Elles privilégient aussi le recrutement de jeunes enseignants en manque d’expériences. Sur la question des ressources humaines, les syndicats réclament également une hausse des postes budgétaires dévolus au secteur, pour pallier le risque de pénurie.
Lire aussi : Miraoui : le nouveau statut du corps des enseignants-chercheurs bientôt prêt
Une situation qui perdure
Le texte avait fait l’objet de longues discussions. Trois ministres de tutelle se sont succédé sans pouvoir trouver une formule consensuelle. Déçus, les syndicats semblent aujourd’hui avoir épuisé toute leur patiente et espèrent un lancement du chantier pour redonner la considération méritée au secteur de l’enseignement supérieur au Maroc.
Après Lahcen Daoudi et Saaïd Amzazi, Abdellatif Miraoui avait promis de poursuivre le travail de ses prédécesseurs. En août dernier, il avait assuré «que le nouveau statut particulier du corps des enseignants-chercheurs est dans son dernier stade et que le texte sera aussi finalisé très prochainement».
Il est à préciser que l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation veut que la fonction des enseignants soit encadrée conformément à l’esprit du Nouveau modèle de développement. Il plaide pour des enseignants-chercheurs de nouvelle génération, qui devraient être reclassés selon deux nouvelles catégories, à savoir maître de conférences et professeur de l’enseignement supérieur, sachant que l’actuel statut en prévoit trois : le professeur de l’enseignement supérieur, le professeur habilité et le professeur-assistant.
La dernière réunion en date remonte au 2 septembre dernier. Elle avait été présidée par Aziz Akhannouch, en présence de la ministre des Finances, Nadia Fettah, du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa. Les projets liés à l’enseignement supérieur y ont d’ailleurs été discutés. Les professionnels du secteur sont donc dans l’attente de l’application du nouveau statut des enseignants-chercheurs, tout en prenant acte des revendications syndicales.
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