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Sécurité alimentaire : les conseillers sonnent la cloche d’alerte

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Le monde vit, actuellement, une crise alimentaire qui s’accentue à cause du conflit entre l’Ukraine et la Russie. La sécheresse, la flambée des prix des produits alimentaires, la guerre et les pénuries menacent la sécurité alimentaire du Maroc. Face à cette situation, la commission de travail thématique sur la sécurité alimentaire a publié un rapport, où elle présente ses différentes recommandations et conclusions. Explications.

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Au Maroc, le groupe de travail sur la sécurité alimentaire à la Chambre des conseillers a publié son rapport concernant les recommandations pour faire face à la crise alimentaire actuelle. Ce dernier porte sur les aspects stratégiques, le système de stockage, la gouvernance, la sécurité alimentaire, le contrôle et les chaînes de production. Les auteurs ont appelé à adapter les indicateurs nationaux aux Objectifs de développement durable (ODD).

D’abord, la sécurité alimentaire existe lorsque «tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires». Une définition présentée lors du Sommet mondial de l’alimentation en 1996.

Dans son rapport de 147 pages, le groupe parlementaire, présidé par Mehdi Atmoune, a livré ses conclusions et formulé plus de 80 recommandations. L’histoire, les indicateurs et les différents chantiers et programmes lancés par le Royaume, relatifs à la sécurité alimentaire, ont été également évoqués dans ce document.

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Lacunes et dysfonctionnements

Dans le monde, le nombre de personnes qui souffrent de la famine est en constante croissance. Selon le rapport, en 2020, les personnes touchées par cette crise dépassent les 700 millions er cela concerne également le Maroc.

Concernant le plan législatif, la commission a noté qu’il existe des insuffisances apparentes dans le stockage stratégique. La loi portant sur la gestion des stocks de sécurité ne prévoit pas de critères spécifiques liés aux modalités d’organisation et de gestion. De plus, elle ne présente pas une définition précise de la notion de stockage stratégique.

Par ailleurs, le groupe a mentionné le retard d’adoption du décret d’application de la loi 12-94. Celle-ci est relative à l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses. Il a pour objectif de fixer les modalités de constitution d’un stock stratégique et de son approvisionnement.

Sur le plan organisationnel, le rapport évoque le déficit enregistré au niveau de la capacité de stockage. La prédominance du stockage traditionnel des entrepôts représente 65% par rapport au stockage en silo.

Par rapport à la filière céréalière, la dégradation de la qualité de la production, la difficulté à concilier le produit national et le produit importé et les conditions de stockage inadaptées ont été aussi mentionnées dans le document.

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Les recommandations de la commission

Pour le stockage, la commission recommande un système de contrôle efficace, relatif à l’approvisionnement en stock alimentaire et aux modalités de sa gestion. Ils ont appelé à adopter un mécanisme d’alerte précoce et anticipatif contre les risques qui menacent les chaînes d’industrie et l’approvisionnement.

En outre, la création d’une institution nationale indépendante de souveraineté et de sécurité alimentaires est une solution proposée par le groupe parlementaire. Elle sera chargée de coordonner les stratégies nationales pour assurer une meilleure sécurité alimentaire.

Les conseillers suggèrent aussi d’accélérer la mise en application du Registre social. Ce dernier vise à faciliter le processus de réforme de la Caisse de compensation. Ils ont appelé, pareillement, à renforcer les mécanismes d’accompagnement financier dans le monde rural et à adhérer à la dynamique de digitalisation des données et des informations agricoles.

Il est certain que le cumul des crises à l’échelle internationale accentue l’insécurité alimentaire chez les pays en voie de développement. Pour rappel, un rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait soulevé ce constat, en soulignant que «les pauvres paieront plus, pour avoir moins». Une réalité inquiétante qui nécessite une réponse et une réaction urgentes !

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