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C’est ce qu’on peut qualifier de «bonne pioche». Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a misé sur le bon profil pour assainir les relations maroco-françaises. Sur son initiative, le chef du gouvernement a proposé le profil de Samira Sitaïl, ex-directrice générale adjointe (DGA) de 2M pour occuper le poste d’ambassadrice du Maroc en France.
Jeudi, lors du Conseil des ministres, le roi Mohammed VI a nommé Sitaïl à ce poste diplomatique de premier rang. C’est la première fois que ce poste est attribué à une femme depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la France en 1682.
Bénéficiant d’une riche expérience dans les médias à l’échelle nationale et internationale, cette ancienne journaliste de renom de la 2ᵉ chaîne n’est pas étrangère au domaine de la diplomatie puisque son époux est diplomate de carrière. Il s’agit de Samir Addahre, l’actuel ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’UNESCO.
Cette nomination revêt une importance particulière dans un contexte de dégradation des relations entre le Maroc et la France. D’ailleurs, le poste d’ambassadeur du Maroc en France est vacant depuis le départ de Mohamed Benchaâboun, dont la mission s’est achevée le 19 janvier.
Samira Sitaïl connaît bien la France où elle est née ainsi que les réalités de la diaspora marocaine. Diplômée de l’Université Paris Diderot (Paris 7) en langue et civilisation américaine, elle a également suivi une formation à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle.
Titulaire d’un Master I en «Métiers de la Communication» ainsi que d’un Master II en «Communication Entreprises, Institutions et Risque» de Celsa-Sorbonne Université, elle a occupé des postes de grande responsabilité dans le domaine de l’information. Elle a été directrice de l’information de 2M de 2001 à 2008, puis a assumé le rôle de DGA en charge de l’information du groupe de 2008 à 2020.
Sitaïl avait aussi chapeauté le pôle de la communication et de la presse lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, la COP22, qui s’est tenue en novembre 2016 à Marrakech.
Par ailleurs, Mme de Sitaïl – pour les intimes – est active au sein de plusieurs associations travaillant dans les domaines social et médiatique. Elle a notamment dirigé des missions, y compris des activités de formation, pour diverses organisations non gouvernementales et publiques.
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