Octobre 2025, acte final. Le Maroc 1, la pseudo RASD 0. Et pas qu’un peu. 120 pays dans le camp marocain, 30 consulats ouverts à Laâyoune et Dakhla et 85% des membres de l’ONU qui ont tourné le dos à cette prétendue RASD, ce fantôme géopolitique sorti tout droit des années 70, errant dans les couloirs des Nations Unies comme un vieux squatter difficile à virer. Fin de partie. Le Sahara n’est plus un « conflit gelé », comme disent les diplomates avec leur jargon pompeux. Non, c’est un dossier en voie de classement définitif et c’est le Maroc qui tient le script.

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Alors oui, en octobre 2025, on peut le dire sans se tromper, le plan d’autonomie, c’est devenu LA référence. Celle que tout le monde, des Etats-Unis à la France en passant par l’Espagne et le Royaume-Uni, a finie par reconnaître comme la seule crédible. Parce que bon, à force de voir l’Algérie s’épuiser à soutenir un Polisario qui ne tient debout que grâce aux subsides d’Alger, le monde a fini par se lasser. Et le Maroc a joué serré. Très serré.

Parlons chiffres

Parlons peu, parlons chiffres. 120 Etats (sur 193 à l’ONU, pour ceux qui comptent) considèrent désormais le plan marocain comme la base sérieuse. Pas « une » base, non LA base. Celle sur laquelle on construit.

Plus de 30 pays ont franchi le Rubicon. Consulats ouverts à Laâyoune et Dakhla. Et nous parlons là des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite, des Emirats, de la Jordanie, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal… Trente. Des années de diplomatie douce pour atteindre ce résultat tant escompté.

Moins de 10 pays, des bouts de Nations perdues en Amérique latine, pour la plupart, reconnaissent encore la pseudo RASD. Contre plus de 80 dans les années 80. Vous voyez le déclin ? De 80 à 10. Comme un ballon qui se dégonfle ou inlfuence qui fond comme neige au soleil.

L’Algérie est, de fait, de plus en plus isolée. Même au sein de l’Union africaine, où des poids lourds comme le Nigeria, l’Ethiopie, ou même l’Afrique du Sud (qui, soit dit en passant, commence à avoir des doutes sur son alignement historique avec Alger) ne savent plus quoi faire pour la soutenir. Parce que bon, à force de jouer les gendarmes du Sahara alors que tout le monde a tourné la page, on finit par avoir l’air seul.

Pour comprendre pourquoi, aujourd’hui, le Maroc a gagné, il faut remonter. Pas à hier, mais à avant 1975 (voir les deux précédents articles de ce dossier spécial).

Sahara : 4 ans pour tout régler ?

2020-2025 : le Maroc passe à la vitesse supérieure

Plus proche dans l’histoire, arrive décembre 2020. Donald Trump reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara. En échange aux rétablissement des relations avec Israël ? Oui. Et alors ? La realpolitik, ça existe. Et cette décision, elle a tout changé. Parce que si les Etats-Unis, la première puissance mondiale, reconnaissent que le Sahara est marocain, le reste du monde va suivre. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

2022 : l’Espagne, cette ancienne puissance coloniale, fait volte-face. Pedro Sanchez déclare que le plan marocain est « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible ». L’Algérie hurle, rappelle son ambassadeur, suspend ses accords commerciaux… et puis ? Rien. L’Espagne ne recule pas.
2024 : La France, par la voix de Macron, le dit clairement au Parlement marocain, le 28 octobre 2024 : « Le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

2025 : Le Royaume-Uni, après des années de prudence, déclare que le plan marocain est « la base la plus crédible, viable et pragmatique ».
Le Maroc moderne avance donc, sur la base de tous les efforts qui ont été fournis dans l’Histoire. Il ouvre des consulats, signe des accords économiques, dénonce les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et montre au monde que le Polisario, c’est un mouvement sans base populaire, sans légitimité et sans avenir.

Et les retraits de reconnaissance de la RASD ?

Ce qui devait logiquement arriver, arriva, les pays ont commencé à retirer leur soutien à la pseudo RASD.

  • Le Ghana, en 2025.
  • Le Panama, fin 2024.
  • L’Équateur, fin 2024.
  • La Somalie, le Tchad…

Plus de 85% des Etats membres de l’ONU ne reconnaissent plus la RASD. 85%, presque un plaidoyer pour sa dissolution.
Pourquoi ce dossier serait (enfin) en voie de résolution ? Parce que le monde a compris trois choses :
-L’Algérie n’est plus le maître du jeu en Afrique du Nord. Elle est isolée.
-Les Etats africains en ont marre des tensions stériles. Ils veulent du développement, des partenariats, des projets concrets. Pas des guerres par procuration qui ne mènent nulle part.
-Les grandes puissances (USA, UE) soutiennent les solutions stables. Pas les chimères. Pas les « RASD » qui n’existent que sur le papier. Des solutions réalistes, comme celle du Maroc.

Et puis, il y a l’aspect économique. Le Sahara, ce n’est pas que du sable, qu’on se le dise. C’est du phosphate, de la pêche, des énergies renouvelables, un potentiel touristique énorme… Et des projets pharaoniques comme le Port Dakhla Atlantique ou le gazoduc Nigeria-Maroc. Des projets qui font rêver les investisseurs.
Alors oui, il reste des irréductibles. L’Algérie, bien sûr, le Mexique, le Venezuela, Cuba… Des pays qui, pour des raisons idéologiques ou par habitude, traînent encore les pieds. Mais leur nombre fond comme peau de chagrin.

L’Afrique du point de vue marocain

L’Afrique, c’est le bastion du soutien marocain. Dès les années 2000, le Maroc a fait de l’Afrique sa priorité absolue. Le roi Mohammed VI a multiplié les visites, les accords, les projets d’infrastructures (le gazoduc Nigeria-Maroc, par exemple). Et ça a payé.

Aujourd’hui, plus de 30 pays africains ont ouvert des consulats à Laâyoune ou Dakhla. Le Ghana, ce géant de l’Afrique de l’Ouest, a retiré sa reconnaissance de la pseudo RASD en 2025 et a qualifié le plan marocain de « seule base réaliste et durable ». La Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon ont signé des accords économiques avec les provinces du Sud. Même l’Afrique du Sud, ce dernier bastion pro-Polisario, commence à vaciller.

Et puis, il y a les commissions mixtes à Laâyoune et Dakhla. Des rencontres avec des projets concrets dans la pêche, le tourisme, les énergies renouvelables. Le port de Dakhla, par exemple, est en train de devenir un hub logistique stratégique pour le commerce entre l’Afrique et l’Amérique latine.

L’Union africaine ? Elle aussi a tourné la page. Même la Mauritanie, autrefois proche d’Alger, adopte une position neutre. Le vent a tourné. Et il souffle dans le sens du Maroc.

L’Europe : quand les grandes puissances lâchent l’Algérie
L’Europe, c’était le terrain de bataille entre le Maroc et l’Algérie. Plus maintenant. L’Espagne a tourné casaque en 2022. « Base la plus sérieuse, réaliste et crédible ». La France a suivi en 2024. « Souveraineté marocaine ». Le Royaume-Uni a enfoncé le clou en 2025.

L’Allemagne ? « Une bonne base pour un règlement définitif », (Annalena Baerbock, 2024). L’Italie ? Elle observe et elle va finir par suivre. Les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg ? Tous dans le camp marocain. Même l’Union européenne, dans ses accords commerciaux, inclut désormais les provinces du Sud. Reconnaissance de fait.

Les dessous de la carte

Le reste du monde…

L’Amérique latine, c’était le dernier rempart de la pseudo RASD. Plus maintenant. Le Panama a retiré sa reconnaissance en 2024. L’Equateur a suivi. Le Guatemala aussi. Même des petits Etats des Caraïbes (Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie) ont tourné le dos à la RASD.
Il reste qui ? Le Mexique, le Venezuela, Cuba… nous en avons déjà parlé.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine en 2020. Et ils n’ont pas reculé, même sous Biden. Le Canada, le Brésil ? Neutres, mais de plus en plus ouverts à une solution réaliste.

Par ailleurs, l’Asie, c’est le continent des opportunités. Et le Maroc l’a bien compris. L’Arabie saoudite et les Emirats ont reconnu la marocanité du Sahara et ouvert des consulats. Israël est devenu un allié clef. Le Japon, la Corée du Sud soutiennent le plan d’autonomie. La Chine ? Elle observe et commence à pencher du côté marocain.

L’Océanie ? Neutre, mais de plus en plus ouverte à une solution négociée. La Russie, pas très neutre, mais pas non plus hostile.

Et maintenant, vers une reconnaissance universelle ? Oui, c’est en bonne voie. D’autres pays vont suivre. L’Inde, l’Indonésie, la Malaisie…

Le Maroc, lui, a gagné, sans armes, comme un certain 6 novembre 1975.

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