Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Politique / Sahara : le blocage politique et l’implication algérienne discutés au Conseil de sécurité

Sahara : le blocage politique et l’implication algérienne discutés au Conseil de sécurité

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Lors d’une réunion à huis clos tenue mardi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a été informé du marasme actuel que le traverse le processus politique pour le règlement de la question du Sahara. Staffan De Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, a présenté un compte rendu de ses récentes discussions avec diverses parties impliquées mais aussi des pays non directement concernés par le conflit. Détails.

Temps de lecture : 5 minutes

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mardi à huis clos pour examiner les derniers développements dans le dossier du Sahara. La réunion s’est déroulée en présence de représentants de l’Algérie, qui occupe actuellement un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité jusqu’en 2025.

Alexander Ivanko, chef de la MINURSO, a fait le point sur l’évolution de la situation dans la région. Selon certaines sources, les membres du Conseil ont exprimé leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara, Staffan De Mistura, soulignant la nécessité urgente de relancer les négociations conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. En préparation de cette session, De Mistura avait rencontré António Guterres pour lui présenter un bilan de ses activités.

Lire aussi : ONU : débats houleux au Conseil de sécurité entre Omar Hilale et le ministre algérien des AE

Le processus politique dans une impasse

Dans le contexte politique complexe du Sahara, Staffan De Mistura semble confronté à une impasse. De Mistura a admis ouvertement lors de son briefing, que le processus politique était entravé par les «conditions exigées» de toutes parts, sans faire de distinction entre les acteurs. Surprenant, il a semblé mettre toutes les parties sur un pied d’égalité, malgré le fait que le Maroc continue de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité et maintient son initiative.

Lors d’une récente rencontre à Rabat avec Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, De Mistura a pris note de la position ferme du Royaume, qui insiste sur le fait qu’aucune solution n’est envisageable hors du cadre de son plan d’autonomie, plan qui jouit désormais du soutien de la majorité de la communauté internationale.

Il est important de souligner que près d’une centaine de pays, incluant quatorze nations européennes, ainsi que les États-Unis et Israël, et les vingt-quatre pays ayant des représentations consulaires au Sahara, reconnaissent officiellement la souveraineté marocaine sur la région. De plus, la France a récemment renforcé son soutien traditionnel au plan d’autonomie en décidant d’investir dans le Sahara, un geste interprété comme une reconnaissance implicite de la souveraineté du Maroc.

Durant sa visite à Laâyoune et Dakhla du 5 au 7 septembre 2023, De Mistura a également rencontré des représentants et élus locaux sahraouis, affirmant ainsi le soutien des populations locales pour l’option d’autonomie proposée par le Maroc.

Dialogues au point mort

La diplomatie marocaine continue d’insister sur l’importance d’une résolution du conflit avec la participation active de toutes les parties concernées. Pour Rabat, le dialogue doit impérativement se dérouler dans le cadre des tables rondes définies par l’ONU, nécessitant la pleine participation de l’Algérie. Cependant, du côté algérien, on continue à rabâcher que ce pays n’est pas partie prenante du conflit artificiel autour du Sahara.

À ce jour, le Maroc se positionne comme le principal acteur cherchant activement à trouver une solution durable qui respecte à la fois le droit international et sa propre intégrité territoriale. En contraste, le Polisario et l’Algérie restent attachés à l’idée d’un référendum d’autodétermination, une option que l’ONU a jugée inapplicable. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a reconnu dans son dernier rapport annuel la flexibilité du Maroc, notant que le Royaume ne tenterait pas d’imposer l’ordre du jour des tables rondes, à condition que le plan d’autonomie soit le point de départ des discussions.

Lire aussi : ONU : une session à huit clos aura lieu sur le Sahara marocain

Tensions diplomatiques et défis sécuritaires au Sahara

La position de l’Algérie a été réaffirmée par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Attaf, lorsqu’il a rencontré Joshua Harris, le représentant spécial des États-Unis pour le Sahara et qui occupera dans un futur proche le poste de nouvel ambassadeur à Alger. L’administration américaine espère que Harris pourra persuader l’Algérie de revenir à la table des négociations comme l’avait fait en 2018 et 2019.

En outre, la situation au Sahara est marquée par une grande ambiguïté, notamment parce que le Polisario se déclare toujours en retrait de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Ce retrait pose un défi pour la MINURSO, dont les casques bleus sont souvent empêchés de circuler librement dans la zone tampon. Malgré l’appel de la Résolution 2703 pour un respect de l’accord de cessez-le-feu et une coopération totale avec la mission onusienne, le Polisario n’a pas officiellement renoncé à sa lutte armée.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Sahara

Maroc-Belgique : un socle solide pour une coopération multidimensionnelle

La Haute commission mixte de partenariat entre le Maroc et la Belgique a tenu sa 3e réunion ce lundi 15 avril 2024 à Rabat, sous la coprésid…
Sahara

Retour de Donald Trump, good or bad pour le Maroc ?

‘’You’re fired !’’…  Pas vraiment. L’aura Donald Trump pèse sur les Américains. Le showman semble à nouveau engagé dans la course à la prési…
Sahara

Maroc-France : une nouvelle page de coopération s’ouvre

Hier, la quiétude régnait à Casablanca, enveloppée dans une fraîcheur inattendue et un épais brouillard, typiques des derniers jours du Rama…
Sahara

L’UNTM et la Confédération des TPE-PME absentes du dialogue social

Alors que le 1er mai se profile, une question se pose avec insistance : les syndicats réussiront-ils à faire valoir leurs revendications, no…
Sahara

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…
Sahara

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…
Sahara

Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatrices

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri…
Sahara

Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politique

LeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire