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Rapport mondial sur le bonheur : les Marocains moins heureux qu’avant

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Le bonheur et le bien-être des nations sont scrutés à la loupe dans un récent rapport des Nations Unies. Ce sont les pays nordiques qui dominent le haut du tableau, alors que le Maroc n’arrive qu’à la 107e position. Les détails.

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À l’occasion de la journée mondiale du bonheur, célébrée hier, l’Organisation des Nations Unies a dévoilé son rapport annuel sur les pays les plus heureux du monde. Le «World Happiness Report» est publié depuis une douzaine d’années par le Réseau des solutions pour le développement durable de l’ONU. Il s’impose aujourd’hui comme une référence incontournable pour mesurer le bonheur à l’échelle planétaire.

Ce rapport est le fruit d’un partenariat entre le réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies, le centre de recherche sur le bien-être de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) et Gallup, une société américaine de conseil et de sondages. Il se base sur des critères variés et profonds. Lesquels critères vont des perceptions de solidarité et de liberté individuelle à des indicateurs plus tangibles. Le PIB par habitant, l’espérance de vie, le soutien social, ou encore la confiance des citoyens envers leurs institutions, en sont autant d’exemples.

Lire aussi : Nos mensonges font-ils notre bonheur ?

Quel classement pour le Maroc ?

L’édition de cette année du rapport sur le bonheur mondial révèle une chute de sept places pour le Maroc. Le Royaume, qui se positionnait à la 100e place en 2023 avec un indice de bonheur de 5.060, a glissé au 107e rang sur 143 pays avec un score de 4.795.

Sur le plan régional, le Maroc devance ses voisins tunisien et mauritanien. Ces derniers se trouvent respectivement à la 115e et 111e place. Cependant, il reste loin derrière la Libye, étonnamment 66e, et l’Algérie, qui se classe 85e. Dans un contexte africain, le Maroc occupe la 12e position. Il se classe derrière des pays comme l’île Maurice, l’Afrique du Sud et le Gabon.

Le Maroc ne fait donc pas partie des bons élèves. Ce constat alarmant devrait servir de catalyseur pour une mobilisation générale des acteurs politiques, de la société civile, et aussi des citoyens. Il est donc important de s’interroger sur les raisons derrière cette baisse. Et de réfléchir aux stratégies susceptibles de renverser cette tendance.

Lire aussi : L’argent fait-il le bonheur ?

Pour parvenir à une amélioration du bien-être général, la mise en place d’efforts concertés s’impose. Ces efforts doivent cibler plusieurs domaines. La santé, l’éducation, la répartition équitable des ressources, la promotion des libertés individuelles, et le renforcement de la confiance dans les institutions, en sont autant d’exemples. En complément, l’élaboration et l’application de politiques inclusives et ciblées, conjuguées à la promotion du dialogue social, sont aussi des démarches fondamentales. En outre, un engagement en faveur de la transparence et de l’équité doit être au cœur des initiatives. Le tout pour espérer voir l’indice de bonheur du Royaume remonter dans les prochaines éditions.

La Finlande, le pays du bonheur

Dans ce classement, ce sont les pays du nord de l’Europe qui se distinguent une fois de plus. La Finlande occupe la première place pour la septième année consécutive. Un palmarès qui reflète une combinaison de plusieurs facteurs contribuant à ce haut niveau de satisfaction de vie.

Premièrement, l’équilibre entre le travail et la vie privée. En Finlande, celui-ci est particulièrement apprécié. Ce compromis est favorisé par des politiques de travail flexibles et des congés parentaux généreux. Ce qui permet aux citoyens de jouir d’une qualité de vie supérieure. À cela s’ajoute l’importance de la connexion avec la nature. Celle-ci est symbolisée par un accès aisé à des forêts denses, des lacs et des espaces verts. Ce qui contribue au bien-être physique et mental des habitants.

En complément, le système de soutien social. En Finlande, ce dernier se distingue par sa solidité. Concrètement, cela se traduit par l’accès à des soins de santé de qualité, une éducation de premier ordre et un filet de sécurité sociale robuste pour tous. Ces facteurs forment un cadre idéal pour le bonheur individuel et collectif. Ce qui explique donc le positionnement de la Finlande au sommet du tableau.

Derrière la Finlande, on retrouve le Danemark (2e) et l’Islande (3e) qui conservent leurs positions respectives de l’année précédente, démontrant la constance du bien-être dans ces pays. D’autres nations comme Israël, les Pays-Bas, la Norvège, le Luxembourg, la Suisse et l’Australie figurent également parmi les dix premiers. Et pour la première fois depuis plus d’une décennie, les États-Unis et l’Allemagne ne figurent pas parmi le top 20 des pays les plus heureux, se classant respectivement 23e et 24e.

Enfin, à l’autre bout du classement, l’Afghanistan, en proie à une catastrophe humanitaire depuis le retour au pouvoir des talibans en 2020, occupe la dernière place des 143 pays, tout juste derrière le Liban, le Lesotho, le Sierre Leone et le Congo.

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