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Un nouveau président, voilà ce qu’il manquait à ce Raja en crise depuis plusieurs années, pour renaître de ses cendres et ouvrir une nouvelle page de son histoire. Élu à l’unanimité le jour du dernier derby casablancais, remporté par le Raja (2-0), Aziz El Badraoui s’apprête à s’attaquer à des dossiers de taille, lui qui veut insuffler une nouvelle dynamique au sein des Verts.
Restaurer les finances
Pour El Badraoui, le gros chantier est économique. Il n’a pas hésité à jouer à livre ouvert pour mieux dénoncer la situation catastrophique du club, en annonçant une dette de l’ordre de 65 millions de DH (MDH), qui devra être rapidement épongée pour éviter au club une interdiction du mercato.
Pour restaurer les finances, le nouveau patron des Verts a promis une bonne gouvernance, basée sur la hausse des recettes du club qui, selon lui, ne sont pas à la hauteur de sa stature. Il souhaite en effet s’appuyer sur le label Raja pour renforcer le volet marketing.
Cette crise financière n’est justifiée que par une gestion hasardeuse et des décisions unilatérales prises par les anciens bureaux dirigeants. Si les finances sont clairement dans le rouge, c’est en raison des dettes issues des litiges cumulés, sans négliger l’impact de la crise sanitaire qui a entraîné une baisse des recettes de la billetterie.
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Une large restructuration
À en croire ses promesses électorales, Aziz El Badraoui envisage de lancer une révolution dans l’effectif. Il a longuement évoqué le mercato d’été à venir. Et le nouveau patron rajaoui, débordant d’ambition, a clairement annoncé la couleur. «On doit s’améliorer sur certains postes et sait ce qu’on veut faire», a-t-il lâché. Un message fort qui promet donc une sacrée animation dans les travées du Raja dans les semaines à venir.
Mais avant, El Badraoui va devoir désigner le successeur de Rachid Taoussi. Si le club n’a pas encore officiellement annoncé le départ de l’ancien coach du Maghreb de Fès, les informations en provenance de l’Oasis révèlent que les deux parties se sont séparées à l’amiable.
Pour le poste du directeur technique, dans ce domaine, le Raja a connu des expériences aussi contrastées qu’éphémères. Aujourd’hui, la place est vide après le départ de Aziz El Amri. Et si le club, sous l’ère El Badraoui, veut renouer avec le développement sur le plan sportif, faire venir le profil d’un bon responsable technique est une urgence.
Autres défis : nettoyer l’environnement du club et s’entourer seulement de personnes de confiance et d’expérience dans le monde du management. Le successeur d’Anis Mahfoud devra aussi s’occuper de l’inauguration de l’Académie, pour permettre aux équipes de jeunes et à l’équipe première de trouver un espace de qualité où s’entraîner.
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Séduire les supporters
Au total, d’importants défis attendent le nouveau patron du RCA, mais il va sûrement falloir lui accorder ainsi qu’aux membres de son comité du temps. Ces derniers arrivent dans une maison, où des aménagements en profondeur s’imposent pour aboutir à des résultats satisfaisants.
Il est clair que la réussite sportive sera le plus court chemin vers le cœur des supporters, mais ce n’est pas gagné d’avance. Actuellement, le Raja reste deuxième avec six points de retard sur son rival, le Wydad. Battus à domicile (3-2) mercredi soir contre l’Olympique de Safi, les coéquipiers d’Anas Zniti voient s’éloigner leur chance de remporter le titre de Botola. Un seul titre reste en jeu pour sauver la saison : la Coupe du Trône.
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