Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Économie / PLF 2023 : ce qu’il faut retenir de la note de cadrage de Aziz Akhannouch

PLF 2023 : ce qu’il faut retenir de la note de cadrage de Aziz Akhannouch

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

La note de cadrage du projet de loi de Finances, adressée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a été diffusée, vendredi 5 août, auprès des membres du gouvernement. Elle fixe les grandes orientations et les priorités que chaque département ministériel doit suivre. Détails.

Temps de lecture : 5 minutes

Dans sa note de cadrage du projet de loi de Finances (PLF), Aziz Akhannouch réitère la détermination du gouvernement à continuer de mener en 2023 les grandes réformes structurantes nécessaires à la consolidation des fondements de l’État social. D’autres priorités ont été identifiées. Il s’agit de la relance de l’économie nationale à travers le soutien à l’investissement, la consécration de la justice territoriale et la récupération des marges financières pour garantir la durabilité des réformes. Objectif : trouver un juste milieu entre la mise en place des priorités fixées et la réduction des contraintes budgétaires qui affectent négativement l’équilibre structurel des finances publiques.

Lire aussi : Finances publiques : l’essentiel du bulletin mensuel de la TGR

Le renforcement des bases de l’État social

L’État social est en tête des priorités du gouvernement, qui entend accélérer le rythme de la généralisation de la couverture sociale, au cours des prochains mois, pour achever ce chantier.

Dans la note de cadrage du PLF 2023, il est souligné que l’exécutif travaillera à la mise en application des dispositions contenues dans la loi-cadre sur la réforme de la santé, tel qu’approuvé en Conseil des ministres le 13 juillet dernier.

Ainsi, la loi sur la fonction sanitaire devra bientôt voir le jour. De même que le gouvernement s’engage à concrétiser les recommandations issues du dialogue social, particulièrement en ce qui concerne l’amélioration de la situation financière des cadres du secteur de la santé. Ladite note mentionne également l’enveloppe de 3 millions de DH (MDH) octroyée à ce secteur pour augmenter son effectif à l’horizon 2030.

L’exécutif entend également généraliser en 2023 les allocations familiales. «Cette mesure permettra à sept millions d’enfants issus de familles pauvres et à trois millions de foyers sans enfants d’en bénéficier. Pour y parvenir, le gouvernement accélérera la mise en œuvre du Registre national unifié (RSU)», lit-on dans le document.

Aussi, dans la note de cadrage, le chef de gouvernement mentionne la deuxième phase du chantier de la protection sociale, à savoir l’indemnité perte d’emploi et la pension de retraite pour les personnes actives.

Autre chantier qui figure dans la liste des priorités du PLF 2023 : la réforme de l’enseignement. La note de cadrage cite la mise en application du programme visant à multiplier par cinq le nombre des étudiants de licence en éducation à l’horizon 2027 avec une enveloppe de 4 milliards de DH (MMDH), dont 583 MDH seront débloqués dès la prochaine rentrée (2022-2023).

Au menu également, la poursuite de la mise en œuvre du programme « Awrach », qui vise à créer 250.000 emplois au cours des années 2022 et 2023. À cela s’ajoute la redynamisation des programmes Intelaka et Forsa, pour soutenir l’initiative entrepreneuriale, notamment dans le domaine agricole.

Lire aussi : Protection sociale : beaucoup reste à faire

La relance de l’économie nationale

Il s’agit de la deuxième priorité identifiée par Aziz Akhannouch. Le chef du gouvernement appelle à promouvoir l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement. Pour ce faire, le gouvernement œuvrera à améliorer l’attractivité de l’économie nationale, tout en stimulant la compétitivité du tissu productif national et en renforçant la stabilité et l’équité fiscales.

Par ailleurs, la troisième priorité concerne la consécration de la régionalisation, non seulement comme un levier de développement, mais aussi comme moyen de réduire les disparités territoriales liées aux investissements ou à l’accès aux services publics, afin de garantir un partage plus équitable des richesses entre régions.

Ainsi, le gouvernement entend poursuivre les grands chantiers de réforme de l’administration, notamment en matière de bonne gouvernance, de simplification des procédures et de numérisation, de même que l’accélération des chantiers de la décentralisation administrative.

La note cadre précise également que le gouvernement poursuivra la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, dont le budget sera progressivement relevé pour atteindre 1 milliard de DH en 2025.

Lire aussi : Conjoncture internationale : l’économie nationale s’en sort bien

Une rationalisation des dépenses

Pour ce quatrième axe, le chef du gouvernement exhorte ses ministres à une rationalisation des différentes dépenses. Outre l’optimisation de l’utilisation de l’eau, la diminution de la consommation d’électricité, la rationalisation des dépenses liées aux télécoms, Aziz Akhannouch invite tous les chefs de départements à éviter de cumuler les arriérés de paiement, surtout ceux liés à la consommation de l’eau et de l’électricité, au profit de l’ONEE. De plus, il les appelle à réduire au maximum les dépenses liées aux déplacements à l’intérieur et à l’étranger, aux réceptions et à l’hébergement, à l’organisation de congrès et de conférences. Il est également question de revoir à la baisse les dépenses liées à l’achat de voitures et à la construction et l’aménagement de sièges administratifs.

En termes d’investissements, Akhannouch veut donner la priorité aux projets en cours de réalisation, particulièrement ceux ayant fait l’objet de conventions signées devant le Roi ou ceux conclus avec des institutions internationales ou pays donateurs.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

PLF 2023

Tunnel de Gibraltar : un projet relancé pour unir l’Europe et l’Afrique

Relancé après des années d'attente, le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar capte de nouveau l'attention internationale. Cette liai…
PLF 2023

La réforme de l’impôt sur le revenu : qu’est-ce qui va changer dans les bourses ?

Comme convenu lors de la conclusion du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats en avril dernier, la réforme de l’impôt sur le…
PLF 2023

Fruits rouges : une industrie en plein essor face aux défis de la sécheresse

Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle maroc…
PLF 2023

Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à C…
PLF 2023

Tomates : en 20 ans, le Maroc a multiplié par 1.400 ses exportations vers le Royaume-Uni

Au cours des deux dernières décennies, le paysage du marché britannique de la tomate a connu des transformations spectaculaires. Celles-ci o…
PLF 2023

Zoom sur les défis économiques du Maroc, selon l’OCDE

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié sa première étude économique dédiée au Maroc. Ce rapport, qui …
PLF 2023

Le Maroc face à la validation des acquis (VAEP)

Nombreuses sont les personnes dont les compétences ne sont plus à démontrer, mais dont l’absence d’un diplôme bloque leur évolution de leurs…
PLF 2023

Pastèques : Maroc, deuxième fournisseur de l’UE

La culture de fruits telle que la pastèque, grande consommatrice d’eau, est interdite dans plusieurs régions du Maroc en raison du stress hy…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire