Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?
Le 24 décembre 2024, la réunion du CCSRS a eu lieu au siège de Bank Al Maghrib à Rabat, afin d'évaluer la situation financière au Maroc. DR.
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Le 24 décembre 2024, la réunion du CCSRS a eu lieu au siège de Bank Al Maghrib à Rabat. Cet événement a permis aux experts d’évaluer la situation financière au Maroc tout en identifiant les risques et en discutant des perspectives économiques. Cela est important dans un contexte international plein d’incertitudes, dans lequel, de manière générale, le pouvoir d’achat a largement baissé.
Au niveau international, des tensions géopolitiques persistent, influençant les perspectives de croissance globale, ainsi que de pouvoir d’achat des citoyens. « La conjoncture internationale reste marquée par la persistance des tensions géopolitiques et le niveau élevé d’incertitudes et, après une notable résilience, l’économie mondiale devrait connaitre une décélération à moyen terme », détaille le communiqué du CCSRS. Pour le Maroc, un ralentissement économique est prévu en 2024 avec une croissance à 2,6%, en baisse par rapport à 3,4% en 2023. Toutefois, une reprise est attendue à partir de 2025, avec des prévisions de 3,9% pour les deux années suivantes.
Concernant l’inflation et parallèlement le pouvoir d’achat, le Maroc peut se réjouir d’une baisse intéressante. Après un taux de 6,1% en 2023, l’inflation devrait descendre à 1% en 2024, avant de se stabiliser à 2,4% en 2025 et 1,8% en 2026. Cette maîtrise des prix est un point positif pour le pouvoir d’achat des citoyens.Lire aussi : Le gouvernement se mobilise pour la baisse des prix agricoles
Indicateurs financiers rassurants
«S’agissant des infrastructures des marchés financiers, les résultats du suivi et des évaluations effectuées confirment de nouveau leur forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et laissent conclure qu’elles présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière », détaille le communiqué.
Malgré un environnement international difficile, le système financier marocain montre une certaine résilience. Les réserves officielles devraient atteindre 400,2 milliards de dirhams d’ici 2026, soit presque six mois d’importations. Le déficit budgétaire va également diminuer progressivement, passant de 4,5% du PIB en 2023 à 3,9% en 2026.
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Sur le marché du crédit, les perspectives sont également positives. Le crédit bancaire pour le secteur non financier devrait croître, atteignant 5,5% en 2026. Cependant, le taux de créances en souffrance est de 8,8% en 2024, ce qui reste préoccupant malgré un bon provisionnement.
Par ailleurs, les banques marocaines travaillent à renforcer leur solidité. Les ratios de fonds propres dépassent les exigences réglementaires, avec des niveaux de 16% pour la solvabilité et 13,3% pour les fonds propres de catégorie 1. De plus, le résultat net agrégé a augmenté de 17,3% au premier semestre 2024.
Le secteur des assurances évolue dans la même direction. Les primes émises ont augmenté de 4,5% pour atteindre 49,6 milliards de dirhams à fin octobre 2024, tandis que la solvabilité des compagnies est bien au-dessus des normes.
Concernant la Bourse de Casablanca, l’indice MASI a augmenté de 22% depuis le début de l’année, montrant une reprise du marché boursier. Les investisseurs particuliers montrent un intérêt croissant, ce qui indique une confiance renforcée dans le marché.
Pouvoir d’achat, blanchiment des capitaux… quels défis ?
Malgré ces progrès, des défis demeurent. Le Comité a souligné la nécessité de continuer à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Bien que le Maroc ait été retiré de la liste grise du GAFI, la préparation du troisième cycle d’évaluations mutuelles, prévu pour 2026, reste essentielle. Finalement, les experts du CCSRS ont rappelé l’importance de rester vigilant face aux risques systémiques, surtout dans un contexte international volatil.
La vingtième réunion du CCSRS a permis d’évaluer la situation de l’économie marocaine de manière précise et optimiste, notamment en termes de pouvoir d’achat des citoyens. Bien que des défis restent, essentiellement au niveau des créances, les perspectives semblent globalement positives. Malgré des problèmes et des efforts contre le blanchiment d’argent, la force des secteurs importants, avec un contrôle de l’inflation et de meilleures prévisions de croissance, améliore la confiance dans la stabilité financière du pays. Cela crée des perspectives intéressantes pour l’avenir.
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