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L’OTAN prête à un «affrontement direct» contre la Russie

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Près d’un an après le début de l’invasion russe en Ukraine, l’est du pays est toujours le théâtre de combats acharnés, tandis que les bombardements russes se poursuivent sur le reste du territoire.

Dans ce contexte, les acteurs internationaux surveillent de près l’évolution du conflit. À l’image de l’un des chefs du comité militaire de l’organisation du traité atlantique nord (OTAN), Rob Bauer, qui a déclaré dimanche que l’Alliance était prête à une «confrontation directe» avec la Russie. «D’habitude, l’Otan est maître du temps», a affirmé l’amiral sur la chaîne télévisée allemande DW.

Le chef du comité militaire a noté que les pays de l’OTAN devraient être mieux préparés, puisque l’initiative militaire appartient désormais à la Russie et que l’alliance elle-même a perdu son monopole. «Là, nous faisons face à la Russie qui vient à nous et nous envahit. Nous devons être beaucoup plus prêts, nous n’avons pas le temps de nous préparer à l’avance, car ce sont eux qui décident quand ils viennent», a-t-il poursuivi, appelant à «réarmer l’alliance».

«Nous parlons d’un retour à l’ancienne Union soviétique». Le président du comité militaire a présenté sa vision des plans de Moscou, déclarant en fait que les objectifs stratégiques de la Russie vont au-delà de l’Ukraine. Rob Bauer, qui préconiserait une «économie de guerre en temps de paix», a ajouté qu’il était important pour les pays de l’OTAN d’orienter la production industrielle civile vers des objectifs militaires, puisque selon lui «tout le flanc oriental serait en quelque sorte en danger».

Citant les mesures prises par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Bauer a expliqué : «Au cours des quatre premières années de la Deuxième Guerre mondiale aux États-Unis, dans les usines Ford, on ne fabriquait plus de voitures civiles, mais uniquement des produits militaires… Et cela revient, d’une certaine manière, à parler d’une économie de guerre».

La Russie estime qu’il existe un accord sur le non-élargissement de l’OTAN à l’Est, conclu au cours des négociations entre l’URSS et les États-Unis. Cependant, contrairement à cet accord, en 2004, sept pays d’Europe de l’Est ont rejoint l’OTAN. Fin 2021, Moscou a exigé des garanties de sécurité juridique, dont la non-élargissement de l’alliance. Cependant, un accord n’a pas pu être trouvé.

Les déclarations du principal porte-parole militaire de l’OTAN font suite à l’annonce faite la semaine dernière par le gouvernement Biden qu’il déploierait des chars de combat M1 Abrams en Ukraine.

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Les déclarations de Bauer montrent clairement que l’alliance de l’OTAN dirigée par les États-Unis se prépare activement à ce que la guerre en Ukraine dégénère en un affrontement direct entre l’alliance de l’OTAN et la Russie, toutes deux dotées d’armes nucléaires.

Berlin «empêchera» que la guerre en Ukraine ne «se transforme en conflit entre la Russie et l’OTAN»

Des propos que le chancelier allemand Olaf Scholz a tenu à tempérer, après avoir rencontré le président chilien dans le cadre de sa tournée en Amérique latine.

Le chancelier a ainsi réaffirmé que son pays ne permettra pas que la guerre en Ukraine se transforme en conflit entre la Russie et l’OTAN. «Nous avons contribué à ce qu’il n’y ait pas d’escalade du conflit, car cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Cela conduirait, par exemple, à une guerre entre la Russie et les pays de l’Otan, cela n’arrivera pas, nous l’empêcherons par tous nos efforts, nous avons réussi jusqu’à présent et nous continuerons à le faire», a déclaré le chef du gouvernement allemand.

«Il s’agit de soutenir l’Ukraine, il s’agit d’avoir un débat sérieux pour prendre les décisions qui doivent être prises et cela ne devrait pas être une compétition (pour savoir) qui envoie le plus d’armes», a-t-il fait valoir.
Olaf Scholz a expliqué, à Santiago du Chili, que lui et son homologue américain Joe Biden «(refusent) d’envoyer des troupes en Ukraine» afin d’éviter une escalade du conflit. Le chancelier a par ailleurs affirmé que son pays n’enverra pas d’avions de combat en Ukraine.

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