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L’industrie automobile marocaine, déjà réputée pour ses solides performances à l’exportation, se prépare à passer à la vitesse supérieure. L’objectif est ambitieux : transformer le Maroc d’un simple exécutant de commandes en un écosystème innovant proposant des solutions automobiles avancées. Cette vision a été réaffirmée par Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de la 7ᵉ édition du Salon de la sous-traitance automobile à Tanger.
Cette transformation implique une maîtrise totale de la technologie automobile et un positionnement stratégique sur des segments d’avenir, notamment le secteur de l’automobile électrique. À ce sujet, Ryad Mezzour a exprimé son enthousiasme, affirmant que le Maroc aspire à devenir «la plateforme électrique la plus compétitive et intégrée au monde», servant non seulement les futures gigafactories marocaines, mais aussi celles de toute la région.
Le développement industriel et les objectifs d’exportation
Cette ambition semble réaliste. «Neo Motors», le premier constructeur automobile marocain, a lancé la commercialisation de sa marque «Neo» au grand public, en livrant ses premiers véhicules le 1ᵉʳ décembre à Aïn Aouda. Cet événement marque une étape importante pour le secteur automobile du pays.
Le ministère de l’Industrie et du Commerce prévoit que le secteur automobile atteindra un nouveau record à l’export cette année, avec un chiffre d’affaires d’environ 140 milliards de DH (MMDH), contre 111 milliards en 2022. Ryad Mezzour espère même atteindre 360 milliards de DH (MMDH) d’ici 2029, grâce à l’implémentation des projets annoncés.
Cependant, cette croissance nécessitera une maîtrise du processus de fabrication et une augmentation du taux d’intégration locale, actuellement à 65%. L’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA) souligne l’importance de maintenir et d’améliorer la performance des processus de fabrication, tout en investissant dans la formation des ressources humaines. Cela attirera de nouveaux constructeurs tout en consolidant la position des acteurs déjà présents.
Rachid Smakho, directeur du développement écosystèmes chez Renault Maroc, déclare que la filière industrielle marocaine continue de se développer avec une croissance annuelle à deux chiffres. Renault Group Maroc en est un contributeur majeur, exportant plus de deux tiers du chiffre d’affaires automobile du pays. De même, Stellantis, avec Mounir Khabouche à la tête de l’usine de Kénitra, prévoit de produire environ 193.000 véhicules cette année, positionnant le groupe en tête dans la région de l’Afrique et du Moyen-Orient.
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