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Kiev et Moscou s’accusent mutuellement, les civils «inutilement» mis en danger

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Au 148? jour de guerre, la Russie poursuit ses offensives, élargissant ses objectifs militaires à d’autres territoires que ceux de l’est de l’Ukraine, et les accusations continuent entre Moscou et Kiev.

Répondant aux propos du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, l’Ukraine a déclaré : «les Russes veulent du sang, pas des négociations. J’appelle tous les partenaires à renforcer les sanctions contre la Russie et à accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine». La diplomatie ukrainienne réclame en effet plus d’armes et de sanctions contre Moscou, comme l’appuie le plaidoyer de la première dame ukrainienne Olena Zelenska devant le Congrès américain : «Je vous demande plus d’armes (…) pour protéger les maisons de chacun et le droit de se réveiller vivant dans ces maisons».

L’Ukraine a également accusé jeudi la Russie de stocker des armes lourdes et des munitions sur le site de la centrale nucléaire occupée de Zaporijia, dans le sud du pays. «L’ensemble de l’arsenal lourd amené avec toutes les munitions est désormais très proche des équipements qui assurent le fonctionnement du turbo-générateur», s’est alarmée la société Energoatom sur sa chaîne Telegram. L’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire craint un risque de détonation accidentelle et d’incendie, les équipements russes étant situés à proximité immédiate du réservoir d’huile principal, dont le produit inflammable sert à refroidir la turbine à vapeur, tout comme l’hydrogène servant à refroidir le générateur.

Peu auparavant, Moscou accusait l’Ukraine d’avoir effectué, lundi et mercredi, des frappes de drone «à quelques dizaines de mètres de structures vitales pour la sécurité de la centrale, un réservoir de combustible nucléaire usé et le réservoir de refroidissement d’un réacteur», sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les forces russes depuis mars. «Cela confirme la volonté des autorités ukrainiennes de créer les conditions d’une catastrophe nucléaire non seulement sur leur territoire, mais dans toute l’Europe», a déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Elle n’a toutefois pas fait état de dégâts mettant en danger la sécurité nucléaire du site.

Et «alors que la guerre en Ukraine fait rage, des civils ont été inutilement pris dans des combats», constate Belkis Wille, chercheuse de Human Rights Watch (HRW). Aussi bien l’armée russe que les forces ukrainiennes mettent «inutilement» en danger des civils, en basant des troupes au cœur de zones habitées, comme un sous-sol d’école ou un dispensaire, a accusé jeudi HRW. L’organisation précise avoir documenté quatre cas de bases militaires russes et trois Ukrainiennes établies dans des zones résidentielles. Parmi les cas les plus connus, cités par HRW, le village de Iahidne, dans la région de Tchernihiv, où les Russes ont détenu environ 350 civils pendant un mois dans le sous-sol d’une école qu’ils utilisaient comme base militaire.

Par ailleurs, un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes est «possible dans les prochains jours» si les Occidentaux répondent aux demandes de la Russie, a affirmé jeudi le ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavusoglu. Selon le président turc, Recep Tayyip Erdogan, un «mémorandum» est prêt, qui prévoit notamment l’établissement d’un centre de coordination sous les auspices de l’ONU à Istanbul. Mais Moscou accuse l’Ukraine de bloquer les discussions : «Nous nous sommes entendus sur les principes de base permettant d’exporter les céréales ukrainiennes, mais quand notre délégation a demandé d’ajouter une deuxième partie [concernant la production russe], les Ukrainiens ont refusé catégoriquement.» Plus de 20 millions de tonnes sont bloquées dans les ports d’Ukraine, qui font cruellement défaut au marché mondial, au risque de pénuries alimentaires graves pour l’Afrique, notamment.

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