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HCP : l’inflation continue sa tendance haussière

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Le Haut-Commissariat au Plan a publié sa note trimestrielle de conjoncture. À fin septembre, l’inflation a légèrement baissé pour atteindre 7,8%, contre 8% fin août. Quant à l’activité économique nationale, l’institution table sur un taux de croissance de 1,8% au troisième trimestre, contre 2% au trimestre précédent.

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Dans sa note trimestrielle de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèle les données du troisième trimestre 2022 et les prévisions pour le reste de l’année. L’institution table sur un taux de croissance de 1,4% sur l’ensemble de l’année 2022. Cette prévision tient compte «d’une baisse de 15,8% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de la valeur ajoutée hors agriculture de 3,3%, en glissement annuel», indique le document.

Le HCP estime que l’inflation a légèrement baissé pour atteindre tout de même 7,8% à fin septembre, contre 8% à fin août. Au troisième trimestre, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 13% et ceux des produits non alimentaires se sont élevés de 4,5% par rapport au trimestre précédent. Ces augmentations interviennent dans un contexte international marqué par l’accumulation des effets de chocs liés à la guerre en Ukraine, au resserrement des conditions financières et monétaires et à la pression inflationniste. S’ajoute à cela la hausse des prix de l’énergie qui intensifie davantage les effets de cette crise.

Pour rappel, le taux d’inflation au Maroc a continué sa tendance haussière depuis juin 2022. Ce dernier était de 7,2% en juin, puis à 7,7% en juillet, ensuite à 8% en août, pour enfin légèrement baisser à 7,8% en septembre.

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Taux de croissance

Au Maroc, l’activité économique aurait progressé de 1,8% au troisième trimestre 2022, au lieu de 2% au trimestre précédent. Selon le HCP, cette différence intervient alors que le secteur agricole affiche un repli de 15,2% de sa valeur ajoutée.

S’agissant de la demande intérieure, cette dernière «aurait continué de soutenir la croissance économique, portée par un affermissement de 6,8% de la consommation des administrations publiques», indique le document. Tandis que la demande étrangère adressée au Maroc «continuerait de se modérer, pour clôturer l’année avec une croissance prévue à +4%, au lieu de +9,6% une année auparavant. La contribution de la demande extérieure nette à la croissance resterait négative et amputerait la croissance d’un point au quatrième trimestre 2022», précise le HCP.

D’après l’institution d’Ahmed Lahlimi, la consommation des ménages se serait accrue de 2,9% au troisième trimestre de 2022, contribuant pour environ +1,7 point à la croissance globale du Produit intérieur brut (PIB).«Les dépenses de consommation auraient été soutenues par une progression des revenus extérieurs et des crédits à la consommation de 4,9%», indique la note.

Joint par notre rédaction, Omar Bakkou, expert en économie, nous explique que «cette hausse des prix impacte négativement les ménages et les personnes qui ont des revenus fixes, le pouvoir d’achat et le bien-être en général». 

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Une nouvelle rallonge budgétaire de 12 milliards de DH

Le Conseil de gouvernement vient d’adopter le projet de décret n° 2.22.780 relatif à l’ouverture des crédits supplémentaires au profit du budget 2022. Ce texte porte sur une rallonge budgétaire de 12 milliards de DH (MMDH).

Le gouvernement a justifié cette décision par la conjoncture économique internationale, marquée par une tension inflationniste et un ralentissement de la croissance économique. C’est la deuxième fois que le gouvernement opte pour une rallonge budgétaire cette année. La première, d’un montant de 16 MMDH, avait été actée en juin dernier.

Enfin, d’après notre expert, «cela signifie l’insuffisance de la programmation budgétaire mise en place par le gouvernement actuel, dans un contexte économique marqué par l’imprévisible. Aujourd’hui, il y a un décalage entre ce qui a été programmé et ce qui a été réalisé. Mais, dans le fond, cela montre un certain engagement de la part du gouvernement à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, en raison de l’envolée des prix des produits alimentaires et non alimentaires». 

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