Grève des pharmaciens : des syndicats en grogne, un taux de participation de 100% dans plusieurs villes

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Les pharmaciens ont observé, ce 13 avril, une grève nationale de 24 heures pour protester contre la situation inquiétante de la profession et dénoncer le silence du gouvernement et de la tutelle. La réunion du 6 avril avec le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, n’a vraisemblablement pas convaincu les quatre syndicats représentatifs du secteur.
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La grève des pharmaciens a été largement suivie, avec un taux de fermeture des officines avoisinant 98% à midi, selon des responsables syndicaux. «Pratiquement tous les pharmaciens d’officine, représentés par les différentes centrales syndicales, ont participé à la grève nationale ce jeudi 13 avril», déclare au Matin Oualid Amri, ancien président de la Fédération nationale des Syndicats des pharmaciens du Maroc et premier vice-président du Syndicat des pharmaciens du Grand Casablanca. «Le taux de réussite de la grève a atteint les 100% dans plusieurs villes comme Agadir, Marrakech et Fès. La ville de Casablanca a enregistré un taux de 98% à midi».
Toutefois, comme le précisent plusieurs médias nationaux, des pharmacies de garde ont été néanmoins ouvertes toute la journée. En effet, des consignes des autorités locales ont été données dans plusieurs villes pour assurer une permanence afin de répondre aux besoins des citoyens.
«Un cri du cœur»
L’une des principales raisons est la baisse des revenus des pharmaciens causée par la révision des prix des médicaments et l’absence d’une compensation de l’État. La profession a par ailleurs décrété cette journée de grève en riposte aux conclusions de rapports et aux déclarations qui fragilisent le secteur et ternissent son image.
Les professionnels déplorent également le manque de dialogue avec le gouvernement pour activer la réforme du secteur.
«C’est un cri du cœur et une réponse à l’appel unanime des pharmaciens marocains, déterminés à faire entendre leur voix. Cela fait maintenant une décennie que la profession est en crise et que nous avons des attentes par rapport à notre dossier revendicatif soumis aux différents ministres de la Santé qui se sont succédé.
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Rien n’a abouti. Nous avons soumis notre dossier revendicatif et exprimé nos attentes en tant que professionnels de santé, mais nous n’avons pas été écoutés ni accompagnés. Il est grand temps d’engager un vrai dialogue et de mettre en place des mesures concrètes pour soutenir les pharmaciens, dont 30% d’entre eux sont au bord de la faillite», explique Oualid Amri.
Après cette première journée de grève réussie, les pharmaciens s’attendent à ce que le ministère de tutelle reçoive les représentants des instances syndicales de la profession, pour les écouter et trouver ensemble des solutions.
Ces derniers ont également exprimé le souhait de rencontrer d’autres ministres notamment ceux de l’Économie et des Finances, de l’Intérieur, du Budget et de l’Agriculture pour répondre à leurs différentes attentes.
Les pharmaciens avertissent, par ailleurs, que sans engagement concret de la part du gouvernement Akhannouch, d’autres mouvements de grèves seront envisagés.
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