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Pour marquer le 60e anniversaire du traité de réconciliation entre la France et l’Allemagne, célébré le 22 janvier, Emmanuel Macron a déclaré, lors d’un discours à la Sorbonne, que les deux pays feraient ensemble «le choix de l’avenir», de la même manière qu’ils ont «su le faire à chaque tournant de la construction européenne».
Rien n’est impossible si nous restons unis. Unis, pour les générations futures, et pour construire avec elles, nous le sommes.
Nichts ist unmöglich, wenn wir zusammenhalten. Vereint gestalten wir die Zukunft – mit den künftigen Generationen. pic.twitter.com/DnXMpxaUKz
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 22, 2023
Une déclaration qui intervient dans un contexte de tension sur le Vieux continent, toujours en proie à une guerre qui dure depuis bientôt un an. Le chancelier allemand Olaf Scholz, présent à Paris, a pris soin d’envoyer des signaux à son homologue français, à travers notamment un message posté via son compte Twitter, dans les deux langues.
Le moteur 🇩🇪-🇫🇷 fait figure de locomotive et dépasse les différences : bien huilé, parfois bruyant, toujours mû par la ferme volonté de façonner une Europe sûre, sociale et bientôt climatiquement neutre. Nous sommes d’accord là-dessus, @EmmanuelMacron. Vive notre amitié!
— Bundeskanzler Olaf Scholz (@Bundeskanzler) January 22, 2023
Le «moteur franco-allemand», assure le chancelier, «fait figure de locomotive» en Europe «et dépasse les différences». La métaphore filée se poursuit, avec un moteur décrit comme «bien huilé, parfois bruyant, toujours mû par la ferme volonté de façonner» un continent sûr, social «et bientôt climatiquement neutre». Il conclut en affirmant : «Nous sommes d’accord là-dessus, Emmanuel Macron. Vive notre amitié !»
La réconciliation entre anciens ennemis
Signé près de dix-huit ans après la Seconde Guerre mondiale par le chancelier ouest-allemand Konrad Adenauer et le président français Charles de Gaulle, traité de l’Élysée avait considérablement renforcé la coopération entre les deux pays dans le domaine international, la défense et l’éducation. Rédigé en allemand et en français, le texte est toujours considéré aujourd’hui comme «la» colonne vertébrale de leurs relations.
La volonté de coopération alors scellée entre les deux pays n’a depuis jamais faibli, même si elle a traversé des orages. Le couple franco-allemand est devenu au fil de la construction de l’Union européenne l’un de ses principaux acteurs. Mais le moteur s’est grippé ces derniers mois.
Les relations sont en effet tièdes entre le successeur de d’Angela Merkel et Emmanuel Macron. Leur style de communication radicalement différent les oppose depuis le début. Or l’entente entre les deux pays leader de l’Union est indispensable pour faire progresser les dossiers européens.
Les gouvernements de Paris et de Berlin se sont réunis ce dimanche pour une réunion de travail, lors de laquelle Emmanuel Macron a déclaré souhaiter faire des deux capitales «les pionnières pour la refondation de [notre] Europe».
Après les divergences et les tensions, l’heure serait-elle à l’apaisement et à l’unité ? Dans La Story, le podcast d’actualité des Echos, Pierrick Fay et ses invités font le point sur les points de frictions entre les deux pays et leurs présidents.
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