Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
En jus, en dessert ou encore en tarte, la fraise sera de toutes les tables pendant le mois sacré de Ramadan… Au Maroc en tout cas. En Europe, ils ne pourront pas forcément profiter du doux délice de ce fruit rouge. En cause, une éventuelle détection de présence d’hépatite A (VHA) dans la collecte marocaine.
Et les conséquences s’en font immédiatement sentir. L’Espagne a suspendu ses commandes de fraises en provenance du Maroc. Une suspension rapidement annulée, puisque les exportations ont repris le 6 mars dernier.
Au Maroc, aussi, les réactions ne se sont pas faites attendre : «Suite aux rumeurs circulant sur certains médias et réseaux sociaux prétendant la présence du virus de l’hépatite A dans les fraises marocaines, et malgré le démenti et les clarifications émanant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), après le résultat d’analyses précises effectuées, et compte tenu de la persistance de ces informations erronées sans fondement, émanant d’entités visant à porter atteinte à la réputation du produit agricole marocain, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, dément catégoriquement la véracité de ces nouvelles», détaille un communiqué du ministère.
Cet épisode a toutefois eu le mérite de faire prendre conscience de l’importante place que tient la fraise marocaine sur le marché de l’export international. Il demeure, en 2024, l’un des principaux exportateurs mondiaux de ce petit fruit, ayant à son service une combinaison favorable de climat propice à la culture et de pratiques agricoles modernes.
Au niveau mondial, la fraise marocaine se retrouve sur les marchés européens, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. En raison des conditions climatiques favorables, le Maroc peut livrer ces pays, même hors saison de cueillette de fraises.
Gardez la même recette, n’ajoutez qu’un ingrédient, le froid, et vous obtenez des fraises surgelées, sur lesquelles le Maroc brille de mille feux. En effet, en 2019, le Maroc s’est hissé à la cinquième place mondiale des exportateurs de fraises surgelées, et septième mondial de fraises fraîches.
Lire aussi : Marché européen : les fruits marocains gagnent en popularité
En 2023, la fraise surgelée marocaine a su s’imposer sur le marché japonais, évinçant ainsi les Etats-Unis et le Chili. Alors que le pays était à la traîne, il y a encore quelques années sur ce marché, il a connu une fulgurante croissance, quadruplant ses exportations vers le pays des sushis. A titre d’exemple, sur la saison de 2016 à 2017, en direction du Japon, le Maroc ne générait pas même 1 million de dollars, en termes de revenus. Suite à la campagne de 2020-2021, la valeur des exportations de ce fruit surgelé n’a cessé d’augmenter, passant à 6 millions de dollars au cours de la saison 2022-2023.
Le marché de l’export sera-t-il ébranlé par cette mauvaise pub’ ?
Suite à la suspension de commandes de fraises, les marchés auraient pu méchamment s’emballer en enregistrant des résultats à la baisse. Toutefois, le Maroc ne met pas tous ses œufs dans la même balance commerciale et sait se diversifier.
Parmi les secteurs clef, et pour ne citer que ceux-là, le Maroc parie beaucoup sur ses secteurs agroalimentaire, pharmaceutique, automobile… Le développement dynamique de l’industrie agroalimentaire a su positionner le pays sur la scène internationale, en tant que fournisseur privilégié. Les produits marocains demeurent, en premier lieu, les agrumes, les olives, ainsi que les produits de la mer, attirant des marchés européens, américains, mais aussi des marchés émergents.
Par ailleurs, et même si dans le pire des scenarii, une suspension plus longue avait eu lieu, le marché marocain aurait largement pu rattraper ses ouailles grâce, notamment, à son secteur pharmaceutique en plein essor, qui a atteint 1.241,0 millions de dirhams en 2022. Outre cela, le Maroc poursuit ses investissements dans la recherche et le développement permettant ainsi une livraison continue de médicaments génériques, répondant aux normes internationales.
Par ailleurs, l’industrie automobile marocaine maintient sa croissance en misant sur l’export de véhicules assemblés vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Les avantages fiscaux et les infrastructures logistiques mises en place, soutiennent la compétitivité de l’industrie automobile marocaine sur la scène internationale.
Viennent ensuite les énergies renouvelables sur lesquelles le Maroc cherche à se positionner, à l’aide de projets ambitieux dans le solaire et l’éolien. Mais aussi le monde de la digitalisation et de l’innovation, qui valoriseront, d’une nouvelle manière, le savoir-faire marocain.
Temps de lecture : 5 minutes
Classe moyenne marocaine : mirage ou réalité ? Pr. Nabil Adel répondDans son étude « Classes moyennes au Maroc : au-delà des perceptions, que disent les chiffres ? » le Policy center for the new South rapport… |
Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaireFace aux défis croissants de la mobilité et au besoin d'innovation dans les infrastructures de transport, le Maroc dévoile un projet colossa… |
Croissance au Maroc : les prévisions optimistes de la BERDLe dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) décrit les dynamiques économiques des régions q… |
Banque mondiale : investissements de 117 millions de dollars dans les infrastructures privéesLa Banque mondiale a publié son rapport annuel pour l'année 2023 sur les investissements privés dans les infrastructures des pays à revenu f… |
Tourisme : la perspective d’une nouvelle année record se confirmeCette année, le Maroc s'apprête à battre un nouveau record touristique après celui de 2023, où 14,5 millions d'arrivées avaient été enregist… |
Maroc et cybersécurité : la quête d’une place de leader sur la scène internationaleEn 2024, la cybersécurité reste au cœur des préoccupations mondiales alors que l'environnement en ligne devient de plus en plus complexe et … |
Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètentLe Fonds monétaire international n’a pas fermé les yeux sur la situation du marché de l’emploi marocain. L’institution a d’ailleurs tiré la … |
Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront CasablancaCette dynamique de construction et de rénovation que connaît Casablanca n’est non seulement un moteur de modernisation, mais c’est surtout u… |