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L’un des principaux objectifs du Fonds Mohammed VI pour l’investissement est de contribuer à l’émergence d’une industrie du capital-investissement plus robuste et dont l’impact sur l’économie est plus palpable. C’est ce qu’a assuré, mercredi 31 mai à Casablanca, le directeur général du Fonds, Mohamed Benchaâboun.
Lors de la 10e Conférence annuelle du capital-investissement, Benchaâboun a souligné qu’il est impératif que les sociétés de gestion évoluent significativement, aussi bien dans le volume des fonds gérés qu’au niveau de l’expertise, de la gouvernance et de la transparence. Et d’ajouter que le relèvement des capacités de gestion des sociétés gestionnaires de fonds est un prérequis pour renforcer leur crédibilité auprès des investisseurs. Il constitue aussi un préalable à la levée de fonds conséquents et à l’accès aux ressources additionnelles nécessaires à l’atteinte des objectifs assignés au Fonds souverain.
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Financer jusqu’à 150 MMDH de projets
Benchaâboun a rappelé que le Fonds Mohammed VI entend contribuer à la réalisation de 120 à 150 milliards de DH (MMDH) d’investissements sur les cinq prochaines années.
Dans le cadre de son opérationnalisation, le Fonds Mohammed VI a lancé son premier appel à manifestation d’intérêt, le 8 mai dernier, pour la sélection de sociétés de gestion, dont la mission sera de créer et gérer des fonds d’investissement sectoriels ou thématiques (date limite de soumission le 13 juillet prochain). À ce propos, Benchaâboun a précisé que le Fonds Mohammed VI accompagnera les sociétés présélectionnées en investissant dans les sous-fonds proposés dans la limite du tiers de la taille envisagée pour chacun des sous-fonds.
Ce premier appel d’offres devrait concerner tous les domaines de l’entreprise à l’exception des startups et de l’infrastructure qui feront l’objet d’une structuration adaptée à leurs spécifiés, a-t-il indiqué.
En outre, le responsable a soutenu que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement représente une formidable opportunité de voir émerger des acteurs consolidés, solides et crédibles, qui peuvent rayonner à l’échelle du continent. Et de noter que ces acteurs seront appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans la création de valeur des entreprises.
Ainsi, le DG du Fonds a invité les parties prenantes au private equity (capital-investissement) à se mobiliser, et à profiter de ces opportunités pour proposer des approches innovantes, volontaristes et ambitieuses. L’objectif est de hisser le capital investissement au Maroc vers un nouveau palier de leader continental.
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Un nouveau produit de dette subordonnée
Par ailleurs, Mohamed Benchaâboun a annoncé qu’un nouveau produit de dette subordonnée assimilable à du capital ou du quasi capital sera mis en place.
Ce produit sera proposé aux entreprises marocaines de manière jumelée avec le crédit bancaire sur une durée plus longue que celle de la dette senior. Il cherche à inciter les entreprises à réaliser leurs projets d’investissement en dépassant la contrainte d’apport en fonds propres, exigée par le système bancaire.
«Ce produit offre de nombreux avantages pour les entreprises. Il permettra notamment de renforcer les fonds propres sans être dilutif, tout en disposant de modalités souples pour sa mise en place avec l’appui du système bancaire», a expliqué le DG du Fonds.
«Le succès de ce produit passera par la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la place, dont le secteur bancaire qui sera chargé de sa commercialisation, les investisseurs et les institutionnels qui seront mobilisés dans le cadre du véhicule qui sera préparé à cet effet», a-t-il relevé.
Enfin, il est à noter que cette conférence organisée par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) a été marquée par la participation de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, de la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, Nezha Hayat, du président de l’AMIC, Hatim Ben Ahmed, en plus d’une pléiade d’investisseurs et de gestionnaires de fonds d’investissements et de sociétés de gestion.
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