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Entre l’Afrique et l’Europe, une volonté de redynamiser l’avenir commun

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Patrons et décideurs se sont réunis, jeudi 15 juin à Bruxelles, en vue d’approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer le partenariat entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique. Pour la 6ᵉ édition du forum «EU-Africa Business Summit», sous le thème «Afrique-Europe : Redynamiser un avenir commun », le Maroc a été représenté en grandes pompes. Chakib Alj et Mohamed Benchaâboun ont tous deux mis en avant le rôle essentiel que joue le Royaume en tant que pont entre le vieux continent et l’Afrique, appelant à transformer le potentiel africain en opportunités à travers de nouveaux mécanismes de coopération.

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«Nous ne devons pas nous contenter de dire que l’Afrique est l’avenir. Nous devons agir et croire en l’Afrique, et l’Europe doit soutenir l’Afrique et croire en elle», a déclaré le patron des patrons, Chakib Alj, lors de la séance inaugurale de la 6ᵉ édition du forum «EU-Africa Business Summit», initié par l’organisation «European Business Summit» sous le thème «Afrique-Europe : Redynamiser un avenir commun».

Au Cercle royal gaulois, nombre de décideurs et de personnalités de premier plan dans le monde des affaires se sont réunis, jeudi 15 juin, en vue d’approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer le partenariat entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique. Ce forum a, en effet, pour objectif de promouvoir les voix des entreprises sur les deux continents.

Entre l’Afrique et l’Europe, une volonté de redynamiser l’avenir commun

Patrons et décideurs se sont réunis, jeudi 15 juin à Bruxelles, en vue d’approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer le partenariat entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique. © DR

Pour la 6ᵉ édition de cette plateforme, la séance plénière d’ouverture dédiée au développement des relations entre l’Europe et l’Afrique tenue sous le thème «Accélérer les opportunités et surmonter les défis dans le commerce et les investissements UE-Afrique», le Royaume a été remarquablement représenté. Chakib Alj, président de la CGEM, et Mohamed Benchaâboun, directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, ont tous deux pris part à ce panel, mettant en avant le rôle essentiel que joue le Maroc en tant que passerelle entre le vieux continent et l’Afrique.

Entre l’Afrique et l’Europe, une volonté de redynamiser l’avenir commun

Patrons et décideurs se sont réunis, jeudi 15 juin à Bruxelles, en vue d’approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer le partenariat entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique. © DR

Un continent d’opportunités

L’Afrique est un continent, certes, plein d’opportunités, mais qui fait face à de nombreux défis. À titre d’exemple, la contribution du continent au commerce mondial ne dépasse pas les 2%, contre 6% pour un pays comme Singapour, a mis en exergue le n°1 du patronat. Benchaâboun a pour, sa part, appelé à travailler «en étroite collaboration avec les partenaires européens, afin de trouver de nouvelles solutions et de nouveaux outils financiers pour explorer l’énorme potentiel de l’Afrique», estimant que le secteur privé doit jouer un rôle clé dans ce partenariat.

 

Une réflexion partagée par les panélistes. Pour Jean-Marc Peterschmitt, managing director de l’industrie, du commerce et de l’agribusiness à la BERD, cité par nos confrères de Médias24, «nous avons atteint la limite de l’intervention étatique. Il faut que le privé prenne le relais».

De son côté, le président de la CGEM a relevé que le Royaume a renforcé sa présence et son ouverture sur l’Afrique. Le continent enregistre cette année une croissance de 4% du PIB, contre une croissance mondiale de 2,7%, et comptera près de 2,5 milliards d’habitants en 2050. «Nous ne devons pas nous contenter de dire que l’Afrique est l’avenir. L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique, et l’Europe doit soutenir et faire confiance à l’Afrique», a en ce sens déclaré Chakib Alj.

Le n°1 de la CGEM a tenu, par là même, à adresser un message aux investisseurs européens. Car l’industrie africaine possède un potentiel considérable. Le continent exporte, en effet, ses matières premières, mais pour Chakib Alj l’Afrique doit désormais passer au stade de la transformation pour assurer son développement social et économique, faire émerger une classe moyenne et devenir un gros marché de consommateurs, à l’image de ce qu’est devenue la Chine. Un potentiel énorme, particulièrement avec la mise en place de la zone de libre échange continentale (ZLECAF), qui permettra de remédier à l’étroitesse des échanges intra-africains qui ne dépassent pas 16%.

Le patron des patrons a de plus signalé, qu’au-delà des opportunités d’affaires pour acteurs privés, le développement du continent est un sujet tout aussi politique et stratégique pour l’UE, attirant l’attention sur ce que les Européens qualifient de «grand danger», à savoir la migration.

Reprenant les mots du président de la CGEM, Médias24 relate que «la ZLECAF favorisera la mise en place de chaînes de valeur industrielles en Afrique et créera des emplois pour la population florissante africaine. Et nous connaissons parfaitement l’importance de ce dossier pour faire face à l’immigration. L’impact potentiel de la Zone, estimé par la Banque mondiale, est de sortir 40 millions de personnes de l’extrême pauvreté et d’augmenter les revenus africains de 7% d’ici 2035. Atteindre ces objectifs exige de la vision, de la patience et de la confiance».

 

Un royaume passerelle

Et l’expérience du Maroc dans le partenariat avec l’Europe peut être mise à profit à l’échelle de l’Afrique, en vue de booster les échanges commerciaux et les investissements entre les deux régions et permettre de fructifier l’énorme potentiel du continent. En effet, le Royaume est le premier partenaire commercial de l’UE parmi les pays du voisinage. Le volume des échanges entre les deux partenaires dépasse désormais les 40 milliards d’euros.

Un partenariat fort et solide que Rabat a construit depuis la conclusion de l’Accord d’association en 1996 et son entrée en vigueur en 2000 et qui continue de se renforcer et touche de nouveaux domaines. En témoigne la conclusion du Partenariat vert entre les deux parties et l’accession du Maroc au programme d’investissement européen «Global Gateway».
Mais malgré ces réalisations, il existe encore un énorme potentiel de croissance. «Pour transformer ce potentiel en opportunités, nous avons besoin de nouveaux mécanismes de coopération», en particulier un rôle plus marqué du secteur privé, a expliqué Benchaâboun.

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