Égalité genre : 58,4% des Marocains pensent qu’elle n’existe pas
Égalité de genre (illustration) © Dépositphotos
A
A
A
A
Cette année, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la femme, la sonnette d’alarme a été tirée par le HCP. Les débats et réflexions sur l’égalité hommes femmes ressortent. Le constat est là, les inégalités persistent dans la société marocaine.
Selon cette enquête, 58,4% des Marocains estiment qu’il n’existe pas d’égalité entre les genres. Cette perception est particulièrement marquée en milieu rural, où elle atteint 65,8%, contre 52,4% en milieu urbain. Les femmes sont plus nombreuses à dénoncer cette inégalité : 63,3% d’entre elles partagent cette opinion, contre 54,8% des hommes. Les jeunes, souvent plus sensibilisés aux questions sociales, sont également plus critiques. Parmi les 18 à 29 ans, 63,6% estiment que l’égalité de genre est encore un mirage, alors que ce chiffre baisse légèrement à 56,1% pour les 30-59 ans.
Lire aussi : Rabat : présentation du plan d’action 2023-2026 pour l’égalité des genres
Le sentiment d’inégalité varie selon les domaines. En matière d’accès à l’éducation, seulement 16,5% des Marocains estiment qu’il y a inégalité. En revanche, 31,5% dénoncent un manque d’égalité en matière d’accès au marché du travail, notamment dans le secteur privé, où 34,3% des personnes interrogées considèrent que les femmes sont désavantagées. L’accès aux soins de santé, bien qu’en meilleure position que le marché du travail, reste une préoccupation pour 20,4% des répondants. L’inégalité salariale, un autre domaine crucial, est également pointée du doigt : 37,8% des personnes interrogées estiment que les salaires ne sont pas équitables entre hommes et femmes.
Le domaine qui illustre le plus grand déséquilibre est celui des tâches domestiques. Une majorité écrasante de 87,6% des Marocains estime que l’égalité entre les genres n’existe pas dans ce domaine, un reflet direct des normes sociales patriarcales encore bien ancrées au sein des familles.Les traditions : un frein à l’égalité ?
Les résultats montrent que la principale cause des inégalités hommes femmes, selon 58,7% des Marocains, est due aux traditions héritées. Ce chiffre grimpe à 61% en milieu urbain, contre 54,7% en milieu rural. Ces traditions, profondément ancrées dans les structures familiales et sociales, freinent l’évolution vers une égalité plus concrète. Les autres causes évoquées incluent les facteurs humains (18,1%), l’influence religieuse (9,3%) et la dépendance économique des femmes (5,3%).
La question de la parité hommes femmes dans l’héritage reste un sujet épineux au Maroc. Une majorité écrasante de 86,8% des Marocains se dit opposée à l’égalité dans l’héritage, un domaine où les traditions et les interprétations religieuses jouent un rôle central. Ce rejet est plus prononcé chez les hommes (92,3%) que chez les femmes (81,4%). Même si ces dernières seraient les premières bénéficiaires de cette réforme, elles sont encore nombreuses à s’y opposer.
Lire aussi : 10 octobre 2004 : l’aube d’une nouvelle ère pour la Marocaine
Malgré ces défis, l’enquête du HCP révèle une volonté majoritaire de promouvoir l’égalité hommes femmes dans certains secteurs clés. En matière de responsabilités administratives, 73,5% des Marocains sont favorables à la parité, et 71,1% soutiennent la représentation égale des femmes au Parlement. Les fonctions électives territoriales (70,5%) et la participation au gouvernement (68,7%) bénéficient également d’un large soutien. En ce qui concerne la direction des partis politiques et syndicats, 65,4% des Marocains estiment qu’il devrait y avoir une parité entre les deux sexes.
Interrogés sur les priorités pour atteindre l’égalité entre les sexes, 65,3% des Marocains placent l’éducation en tête. Ils considèrent qu’un accès équitable à l’éducation, à tous les niveaux, est essentiel pour créer des opportunités égales pour les femmes et les hommes. L’emploi est également un domaine crucial pour 20,3% des répondants, tandis que 6,8% soulignent l’importance de l’accès des femmes aux postes de responsabilité. La représentation politique et syndicale, bien que citée par une minorité, reste un enjeu à considérer pour renforcer la participation des femmes dans les sphères décisionnelles.
Société -La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc organise un sit-in le 9 septembre à Rabat devant le ministère de la Santé.
Mbaye Gueye - 17 août 2025Société -L’Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF) alerte sur un risque extrême d’incendies de forêts du 17 au 20 août dans plusieurs provinces.
Mbaye Gueye - 16 août 2025L’OMDH crée une commission d’enquête après les incendies dévastateurs à Chefchaouen pour protéger les droits humains.
Mouna Aghlal - 15 août 2025Société - Le Maroc fait face à un cocktail météo extrême : averses orageuses accompagnées de grêle et rafales, tandis qu’une vague de chaleur intense s’abat sur plusieurs provinces.
Ilyasse Rhamir - 15 août 2025Société - À Casablanca, le « thon o’lahrour » n’est pas qu’un simple sandwich : c’est un symbole gourmand, ancré dans les souvenirs d’enfance et les moments partagés.
Ilyasse Rhamir - 15 août 2025Société -L’incendie de forêt déclaré mardi dans la province de Chefchaouen a été totalement maîtrisé jeudi, grâce à une mobilisation massive des autorités et de moyens aériens.
Mbaye Gueye - 14 août 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.
Hajar Toufik - 8 août 2025Société - La date de l’Aïd Mawlid ne se décide pas au hasard. Entre observation du ciel et calculs astronomiques précis, l’astronome Abdelhafid Bani explique comment se fixe cette fête religieuse.
Ilyasse Rhamir - 1 août 2025