Crise dans les facultés de médecine : les propositions du centre marocain pour la citoyenneté

Mbaye Gueye
Temps de lecture :

Crise dans les facultés de médecine : les propositions du centre marocain pour la citoyennetéSuite au boycott des examens de rattrapage, les étudiants en médecine ont manifesté, ce samedi 07 septembre. © CEMC

A
A
A
A
A

Depuis décembre 2023, les étudiants en médecine et en pharmacie sont en grève ouverte pour réclamer des améliorations dans leurs conditions de formation et s’opposent à certaines mesures de la réforme des études médicales. Cette réforme vise à combler un déficit significatif en personnel médical et infirmier au Maroc, estimé à environ 32.000 médecins et 64.000 infirmiers. L’un des principaux points de discorde est la réduction de la durée de la formation médicale de 7 à 6 ans.

Les étudiants craignent que cette réduction compromette la qualité de leur formation et leurs compétences professionnelles. De leur côté, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur assurent que l’augmentation des heures de formation devrait atténuer ces préoccupations. Malgré plusieurs tentatives de médiation, y compris celles de parlementaires des deux bords politiques, aucun progrès notable n’a été enregistré. La semaine dernière, le médiateur du Royaume est intervenu pour tenter de résoudre la crise qui menace de perturber la nouvelle année académique.

                 Lire aussi : Les étudiants en médecine obtiendront-ils gain de cause ?

Pour trouver une solution, le centre marocain pour la citoyenneté (CMC) propose l’instauration d’un service national de santé de deux ans. Cette proposition intégrerait la septième année d’études médicales comme première année de ce service, tandis que la seconde année se déroulerait après l’obtention du diplôme. Pendant cette période, les étudiants recevraient un salaire complet, ce qui leur permettrait de gagner en expérience tout en répondant aux besoins du système de santé.

Le CMC souligne que le coût élevé de la formation médicale, estimé à plus d’un million de dirhams par étudiant, justifie cette proposition. Il serait injuste que l’État finance des formations si les médecins formés partent immédiatement travailler à l’étranger. En outre, le centre marocain pour la citoyenneté recommande un engagement minimal des médecins dans le secteur public, en tenant compte de la durée de ce service national, pour assurer un retour sur investissement pour le pays.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Deepfakes, dérives numériques et IA : la nouvelle frontière des violences faites aux femmes

Tribune-La campagne mondiale contre les violences faites aux femmes était historiquement centrée sur les violences physiques, psychologiques...

Rédaction LeBrief - 27 novembre 2025
Prolifération de faux psychologues : le syndicat saisit l’Intérieur

Société - Le Syndicat national des psychologues dénonce la prolifération de praticiens illégaux s'appropriant ce titre.

Mouna Aghlal - 27 novembre 2025
Hajj 1448 : lancement des inscriptions électroniques du 8 au 19 décembre

Société - Les futurs pèlerins marocains pourront s’enregistrer en ligne pour la campagne 1448 H/2027 entre le 8 et le 19 décembre 2025. L’opération concerne les citoyens majeurs, avec des conditions spécifiques pour les personnes âgées souhaitant être accompagnées.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2025
Décès de Bensaber El Ghazouani, préfet de police

Société - La Direction générale de la sûreté nationale traverse une profonde perte avec la disparition de Bensaber El Ghazouani. La famille de la DGSN rend hommage au défunt et adresse ses prières pour sa paix éternelle et le réconfort des siens.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2025
Démantèlement d’un réseau criminel de trafic international et saisie de 16 tonnes de chira (BCIJ)

Société - Une opération minutieusement coordonnée par les services de sécurité a permis de mettre fin aux activités d’un réseau spécialisé dans l’exportation illicite de résine de cannabis (Chira) à partir des côtes casablancaises.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2025
Casablanca : la Cour d’appel confirme la condamnation à cinq ans de prison de Boudrika

Société - La Cour d’appel de Casablanca confirme la condamnation de Mohamed Boudrika à cinq ans de prison ferme pour faux, escroquerie et chèques sans provision.

Hajar Toufik - 26 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire