À l’occasion du discours du Trône prononcé le 29 juillet, le chef de l’État a placé la réforme électorale au cœur des priorités. À un an des élections législatives de 2026, l’invitation à adopter un nouveau Code électoral avant la fin de l’année 2025 n’est pas une simple recommandation. C’est une exigence institutionnelle, au nom de la clarté, de la légitimité, et surtout, de la confiance.
À peine quelques jours après cette adresse royale, le ministre de l’Intérieur a tenu, le samedi 2 août, deux réunions successives avec l’ensemble des dirigeants des partis politiques. Ces rencontres, tenues sous le signe de la concertation, marquent ainsi le lancement officiel des préparatifs pour le prochain scrutin législatif, qui aura lieu à son échéance constitutionnelle normale.
L’enjeu, désormais, est de traduire la volonté politique en actes concrets. Dans une atmosphère décrite comme empreinte de responsabilité, les représentants des formations politiques – toutes tendances confondues – ont abordé les grandes lignes du futur cadre électoral, en réaffirmant leur attachement au « modèle démocratique marocain ».
Le cap est donc fixé. D’ici la fin du mois d’août, chaque parti devra transmettre ses propositions détaillées au ministère de l’Intérieur, en vue de leur intégration dans le chantier législatif attendu pour la session d’automne. L’objectif est clair : faire adopter, avant la fin de l’année, un corpus juridique cohérent, crédible et consolidé.
Mais ce moment de relance institutionnelle intervient dans un contexte de manque de méfiance pour ne pas dire défiance citoyenne. Les leçons du scrutin de 2021, encore vives, ne peuvent être ignorées. Le mode de calcul du quotient électoral, fondé sur les inscrits plutôt que sur les suffrages exprimés, avait alors semé le doute. Combinée à la suppression du seuil de 3%, cette ingénierie électorale avait brouillé les lignes de force, au détriment de la lisibilité politique. Les partis d’opposition appellent également à la réduction du nombre de bureaux de vote parce qu’ils n’ont guère les moyens d’être présents partout. Et puis il y a eu l’utilisation massive de l’argent pour l’achat des voix. Un fléau qu’il faut absolument éradiquer lors des législatives de 2026.
Au-delà des chiffres, c’est le lien entre l’électeur et la représentation politique qui s’est étiolé. Une réforme ne saurait se réduire à des ajustements techniques. Elle appelle une réappropriation citoyenne, une mobilisation sincère. Ouvrir le débat aux jeunes, à la société civile, aux Marocains du monde n’est pas un geste symbolique : c’est un impératif démocratique.
Par ailleurs, l’idée d’un pacte éthique entre partis, pour encadrer les accréditations et en finir avec les parachutages clientélistes, refait surface. Il est temps que la logique de compétence l’emporte sur celle de l’opportunisme.
De nouveaux leviers peuvent être activés : digitalisation des procédures, transparence du dépouillement, accès élargi aux observateurs. Mais ces progrès ne vaudront que s’ils s’accompagnent d’un climat de confiance, d’un dialogue réel, et d’une volonté de réforme authentique.
Le prochain scrutin ne doit pas être un simple rendez-vous administratif. Il peut – il doit – devenir un moment fondateur. Encore faut-il que les acteurs politiques aient le courage d’assumer ce tournant. Non pas dans les slogans, mais dans la construction patiente et rigoureuse d’un modèle électoral à la hauteur des aspirations d’un Maroc moderne, pluraliste et responsable.
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