C’est une histoire à la fois glorieuse et frustrante. Achraf Hakimi a signé la meilleure saison jamais réalisée par un latéral droit dans l’histoire du football moderne : intraitable défensivement, décisif offensivement, il a été le symbole d’une régularité impressionnante la saison passée. Et pourtant, malgré cette constance au plus haut niveau, le Lion de l’Atlas doit se contenter de la 6ᵉ place au Ballon d’Or, une position historique certes, mais bien en deçà de ce que son année aurait pu mériter.
Alors que Dembélé recevait son Ballon d’Or en costume, Hakimi disputait le « Classique » face à l’OM, comme si la cérémonie ne le concernait pas. Comme si tout était déjà écrit. Et c’est bien le sentiment général. Depuis plusieurs années, le lauréat du Ballon d’Or n’est plus une surprise, son nom circule avant même que les votes ne soient clos. Le suspense s’est évaporé et la cérémonie n’est plus qu’une confirmation.
D’ailleurs, l’absence de Hakimi dans le top 3, et même dans le top 5, est incompréhensible. Sa saison va bien au-delà des chiffres et des récompenses individuelles : il a transformé son poste, démontrant qu’un latéral pouvait être aussi décisif qu’un attaquant. Mais le Ballon d’Or demeure un terrain interdit aux défenseurs et aux milieux, enfermé dans une logique où seuls brillent les exploits offensifs.
Cette injustice est d’autant plus criante que d’autres joueurs, comme Rodri l’an dernier, ont bénéficié d’un élan médiatique malgré une sortie précoce en Ligue des champions. Les critères changent, se déplacent, mais n’accordent que rarement aux postes défensifs la reconnaissance qu’ils méritent.
Reste la fierté d’un exploit national et continental. En se classant 6ᵉ, Achraf Hakimi devient le joueur marocain le mieux placé de l’histoire du Ballon d’Or, battant le record de Yassine Bounou, 13ᵉ en 2023. Un accomplissement qui marquera les mémoires, en attendant (peut-être) la reconnaissance qu’il mérite lors des prochains CAF Awards.
Quand on a un père qui a passé une trentaine d’années au pouvoir, ça donne des idées. Le président Mahamat Idriss Itno a proposé une modification constitutionnelle. Le 15 septembre, l’Assemblée nationale tchadienne a adopté…
À force de s’effilocher, l’échiquier politique marocain ressemble davantage à un puzzle sans image. À l’horizon de chaque rendez-vous électoral, le scénario se répète avec une précision lassante : d’un côté, des élus en quête…
Ah, le Marocain et la politique… c’est un peu comme le Marocain et le sport, on peut en parler beaucoup, mais on pratique rarement. Selon une enquête du Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), 9…
On croit toujours que le problème vient d’un seul visage. Montrez-le à la foule, sacrifiez-le et tout redeviendra normal. Quel exercice préhistorique que celui de désigner un bouc émissaire qu’on charge de tous les maux,…
Cela fait deux ans que la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) a vu le jour. Elle regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays ayant tous quitté la Communauté économique…
La Botola a repris ses droits et, comme chaque saison, elle nous offre son lot de spectacles et de petites surprises. Dès la première journée, il y a eu des buts, des gradins colorés et…
C’est une colère qui monte depuis plusieurs mois dans différentes régions du pays. Dans les montagnes reculées comme dans les grandes villes, les mêmes griefs reviennent : services de santé défaillants, marginalisation persistante, accès aux…
Encore une gamine massacrée. Cinq ans. A peine le temps d’apprendre à écrire son prénom, déjà réduite en chair à coups de ceinture, de briquet, ou que sait-on ? Par qui ? Par sa propre…
Les chiffres sont tombés. Des millions d’arrivées, des records de nuitées, des classements qui flattent l’égo et les caisses. Le Maroc brille dans les palmarès, s’affiche en vitrine, se raconte en slogans. Mais que vaut…