Dans la norme, la Constitution doit être le socle d’un pays. C’est pourquoi, dans certains États, il est presque impossible d’y apporter des modifications. Cette approche vise à contraindre les hommes politiques à ne pas s’éterniser au pouvoir. En effet, sans garde-fous, la Constitution peut être modifiée en fonction des besoins du Chef.
En Afrique, s’éterniser au pouvoir semble être devenu la norme. Tous les moyens sont bons pour obtenir un mandat supplémentaire. Pour y parvenir, il faut d’une part un constitutionnaliste capable de façonner les textes, à l’image d’un tailleur qui confectionne une tenue sur mesure. D’autre part, il est indispensable de disposer d’une majorité mécanique, prête à voter les yeux fermés pour valider un simulacre de démocratie.
C’est ce qu’a réussi le président Faure Gnassingbé. Après vingt ans au pouvoir, ce dernier est parvenu, grâce à un tour de passe-passe constitutionnel, à se maintenir à la tête du Togo.
Non pas en tant que président de la République, mais en tant que président du Conseil des ministres, cette fonction devenue la plus haute du pouvoir exécutif selon la nouvelle Constitution adoptée en avril 2024. Celle-ci a mis fin à l’élection du chef de l’État au suffrage universel direct, instaurant un régime parlementaire.
Cette modification constitutionnelle place le pouvoir entre les mains du président du Conseil des ministres, qui concentre les fonctions régaliennes et dont le titulaire est automatiquement le leader du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Mais cela n’a rien de surprenant quand on sait que ce dernier a succédé à son père, Eyadema Gnassingbé, qui a dirigé le Togo de 1967 à 2005, à la suite d’un coup d’État.
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