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Hajar Toufik Publié le 25/11/25 à 10:21
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Le paradoxe berkani

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La Renaissance sportive de Berkane faisait son baptême de feu en Ligue des champions. Première sortie officielle à domicile contre Power Dynamos FC, billets pas chers, communication digitale aux petits oignons… et pourtant, le stade peinait à vibrer. Un paradoxe criant quand on pense à l’exploit que le club venait de signer la saison passée.

On aurait pu imaginer gradins chauds, tifos, chants, supporters venus de toute la région. Mais non. Silence. Quelques poches de supporters, bien courageux, tentaient de donner un semblant d’ambiance.

Pourquoi ce manque de ferveur ? Peut-être que la légende de la RSB est encore trop fraîche pour s’imprimer dans les mémoires collectives. Car la Ligue des champions africaine, prestige suprême du continent, a tout pour faire frissonner un stade. Pourtant, même avec une compétition aussi prestigieuse au menu, l’adrénaline n’a pas décollé. Et peut-être aussi que l’adversaire, Power Dynamos FC, n’avait tout simplement pas le nom qui fait vibrer les foules de la ville.

Le contraste est cruel quand on compare avec les matchs contre les clubs de Casablanca. Là, le stade est plein, surchauffé, bouillonnant. Rivalités historiques, adrénaline collective, passion immédiate : le public répond présent.

Seul club représentant fièrement la région de l’Oriental en Botola Pro D1 après la relégation du Mouloudia d’Oujda, la RSB empile les exploits, écrit une histoire que beaucoup rêveraient de vivre, mais la ferveur, elle, continue de traîner les pieds. Comme si la success story attendait encore que la région se décide à la rejoindre.

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