L’ultime semaine de la session parlementaire du printemps s’est déroulée comme un mauvais vaudeville. Ministres absents, majorité outrée, opposition muselée : tout y était…
La scène la plus édifiante ? Cette députée qui « ose » nommer, un à un, les ministres absents à la séance des questions orales. Simple rappel à l’ordre, penserez-vous. Mais il n’en fallut pas plus pour déclencher l’ire des députés de la majorité, comme si leur solidarité avec l’exécutif valait absolution. La présidente de séance, dépassée, n’a eu d’autre choix que de la lever. Rideau.
Ce que s’est passé ce jour-là, ce n’est pas un accroc passager. C’est le symptôme d’un malaise plus profond. Un ministre convoqué à 23 séances n’en a honoré que 4. Et l’on voudrait nous faire croire qu’il est chaque fois retenu par des circonstances exceptionnelles ? La question, posée par un élu lucide, résume à elle seule la dérive en cours : on gouverne sans rendre de comptes. Ou plutôt, on fait semblant d’y être contraint.
Pire encore, même les rares ministres présents se permettent une forme de désinvolture. Le malaise est renforcé par des gestes qui en disent long. Lors d’un débat houleux en plénière, un ministre, pourtant interpellé, reste vissé à son siège. Il répond sans se lever. Un détail, certes, mais un détail qui en dit long.
Le Parlement est devenu pendant l’actuelle législature une annexe du gouvernement. Les observateurs politiques l’avaient déjà constaté, cette semaine l’a confirmé : la majorité parlementaire ne joue plus son rôle. Elle avalise. Elle défend. Elle s’indigne qu’on critique. Elle est devenue un simple levier au service de l’exécutif.
Ainsi se creuse le fossé entre les institutions et les citoyens. Les mots résonnent, mais ils sonnent creux. Le Parlement, vidé de sa fonction de contrôle, n’est plus qu’un écho de décisions prises ailleurs. Une chambre d’enregistrement, et rien d’autre.
Preuve en est l’examen expéditif et l’adoption en moins de 20 jours par la Chambre des représentants du projet de loi n° 026.25 portant réorganisation du Conseil national de la presse (CNP). Espérons que la Chambre des conseillers approfondira la réflexion sur la réforme de cet organisme constitutionnel d’autorégulation de la profession. La Chambre basse a aussi approuvé à la majorité mardi, en deuxième lecture, le projet de loi n° 03.23 modifiant et complétant la loi n° 22.01 relative à la procédure pénale. Un texte capital qu’on attend depuis des années et qui a fait l’objet de nombreux amendements pour finalement être approuvé par 47 voix pour et 15 contre, sans aucune abstention. Cela veut dire que seulement 62 députés sur les 395 que compte la première Chambre étaient présents ce jour-là.
La majorité tout comme l’opposition se partagent la responsabilité de l’état actuel de l’institution parlementaire. Quand le rôle de cette dernière devient marginal, c’est le signe que la démocratie s’efface.
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