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Hajar Toufik Publié le 16/09/25 à 10:29
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Clash

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La Botola a repris ses droits et, comme chaque saison, elle nous offre son lot de spectacles et de petites surprises. Dès la première journée, il y a eu des buts, des gradins colorés et animés, des tifos, mais aussi des déchets dans le jeu et quelques comportements un peu limites. Après tout, on ne pourrait pas appeler ça notre chère Botola si elle ne venait pas avec son mélange unique d’émotions et de folie.

Le match qui a fait le plus parler, c’est Wydad – Kawkab de Marrakech. Pour son grand retour dans l’élite, les dirigeants du Kawkab ont voulu sortir le chéquier, promettant une prime de 200.000 DH à leurs joueurs en cas de victoire contre le géant casablancais. Une promesse qui a donné à cette rencontre des airs de duel épique avant même le coup d’envoi.

Sur le terrain, la logique a finalement été respectée : le Wydad s’est imposé 1-0. Mais le Kawkab n’a pas fait de la figuration et aurait même pu arracher un point. Le match était serré, disputé, et a tenu son lot de suspense. Pourtant, ce n’est pas le score qui a fait exploser les réseaux sociaux, mais plutôt un incident hors du commun.

À la fin de la rencontre, un ramasseur de balles a interrompu la déclaration du coach du Kawkab pour lui lancer : « Même avec 50 millions de DH, vous ne battrez pas le Wydad ». La réponse de Rachid Taoussi ne s’est pas fait attendre : « Je t’avais gagné 3-0 » (c’était en 2016, lorsqu’il était coach du Raja).  Clash immédiat ! Mais au-delà du buzz, la vraie question est : est-ce ce genre de comportement qu’on veut voir dans un championnat qui se dit professionnel ?

Car le professionnalisme ne se limite pas aux beaux stades, aux infrastructures modernes ou aux contrats juteux. Il inclut aussi le respect, la discipline et le savoir-vivre sur et en dehors du terrain. Interrompre une interview, provoquer un coach, transformer un moment de communication en clash… ça n’a rien de glorieux. Et ce n’est que la première journée. On se demande donc ce que la Botola nous réserve encore dans les semaines à venir.