Chronique CADENCE
Sabrina El Faiz Publié le 30/05/25 à 10:32
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Barbie tue, Ken t’avais prévenu

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« I’m a Barbie girl, in a Barbie world » …

Oui, ok, mais version 2025. Oublie la poupée en plastique, place au spray magique. C’est la folie sur les réseaux sociaux en ce moment au Maroc. « La drogue Barbie » en fait tourner des têtes. Nom glamour pour un produit pas très net, un dérivé du bronzant injecté, censé donner bonne mine et taille fine. En vrai, c’est un spray en talons aiguilles qui te vend un aller simple vers les problèmes.

À l’origine, le Melanotan II était censé activer la mélanine. Les utilisateurs bronzent donc sans soleil, perdent l’appétit, et de ce fait, du poids.

« Life in plastic ? It’s fantastic ! »

Oui, mais non. Ce produit, interdit en Europe et ailleurs, circule très bien sous le manteau, sur Telegram, Instagram, TikTok ou dans certaines salles de sport où on croit encore qu’un summer body, ça s’injecte.

Mais attention les Barbies, ce n’est pas parce que tu veux un teint Caraïbes et un bidou plat que t’es obligée de jouer à la chimiste avec ton corps. Parce que ce cocktail-là, c’est pas un virgin mojito. À injecter directement par les narines, les effets secondaires sont un peu trop nombreux pour un « médicament » inoffensif. Nausées, troubles de la vision, montées d’angoisse, éruptions cutanées, et pour certaines, des taches noires sur le visage, façon vache Milka. Pas très Barbie beach party tout ça.

Le souci, c’est que le corps, c’est pas une story Snap qu’on efface quand ça marche mal.

« Come on Barbie, let’s not die… »