Climat : le Maroc entre périodes trop chaudes et trop froides
Collage d'événements climatiques et météorologiques typiques : inondations, vagues de chaleur, sécheresse, ouragans, incendies de forêt et perte de glace glaciaire © NOAA
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Après un été caniculaire, c’est au tour d’un hiver glacial. En effet, El Niño, qui correspond à une hausse des températures, est généralement suivi d’une période marquée par La Niña. Dans ce sens, Météo France estime à 70 % la probabilité de l’installation de cette dernière cet hiver. D’ailleurs, les phénomènes d’El Niño et de La Niña qui touchent essentiellement l’océan Pacifique affectent le climat mondial dans son ensemble. En effet, La Niña bien qu’elle soit moins marquée que les phénomènes El Niño, favorise des conditions plus humides, notamment en Indonésie, dans le nord de l’Australie, en Amazonie et en Guyane. Cependant, les hivers sont parfois plus doux et plus secs du Mexique à la Floride au États-Unis, mais plus frais sur les côte ouest canadiennes.
Le bilan climatique du Maroc
Les projections climatiques, particulièrement du site climate-expert.org, indiquent une hausse significative des températures annuelles, avec une augmentation médiane de 3,6°C d’ici 2100. Cette hausse pourrait varier entre 2,2°C et 5,0°C, selon les scénarios. Depuis les années 1960, une augmentation moyenne d’au moins 1°C a déjà été enregistrée dans plusieurs régions. Ces changements sont considérés comme forts et risquent d’exacerber les impacts sur les écosystèmes et les activités humaines.
Concrètement, la durée des vagues de chaleur devrait augmenter de manière significative, avec une médiane de 26 jours supplémentaires par an d’ici la fin du siècle. Les estimations varient entre 8 et 66 jours, ce qui souligne l’intensité et la fréquence accrues de ces phénomènes extrêmes. À l’inverse, les périodes de froid sont en diminution, avec une projection médiane de 6 jours de moins chaque année. Les variations possibles peuvent aller de 10 jours à seulement un seul jour de froid par an, marquant un affaiblissement notable des hivers, avec des implications importantes pour les écosystèmes et l’agriculture.
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Dans ce sens, les précipitations annuelles totales devraient diminuer de 25% en moyenne, avec des projections d’une baisse possible de 48 % à 10 %. Ce déclin est particulièrement marqué par une irrégularité croissante des pluies, avec une réduction de 3% à 30% selon les régions, en plus d’un changement du modèle saisonnier. Autrement dit, les précipitations devraient augmenter dans la période d’octobre-novembre, mais baisseraient fortement durant le reste de l’année. Par ailleurs, les périodes de sécheresse devraient s’allonger de 5 jours en moyenne, avec des variations pouvant atteindre jusqu’à 34 jours de plus.
En ce qui concerne les pluies intenses, les projections du site n’indiquent pas de changements substantiels dans leur intensité, bien que des variations de 16% à 34% soient possibles. De plus, le niveau global de la mer devrait s’élever de 18 à 59 cm d’ici 2100. Localement, ces variations peuvent différer sensiblement. D’ailleurs, la côte méditerranéenne du Maroc enregistre une élévation annuelle de 0,6 mm entre 1945 et 2000, tandis que la côte atlantique a observé une élévation annuelle de 1,6 à 2 mm entre 1955 et 2003. Ce phénomène représente une menace importante pour les activités économiques côtières, notamment le tourisme et l’agriculture, qui sont concentrées le long du littoral.
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Les risques de la succession de La Niña et d’El Niño
Ce n’est pas nouveau, mais le changement climatique à un impact majeur sur des secteurs tels que l’agriculture ou le tourisme. Dans ce sens, le changement climatique au Maroc représente une menace majeure pour plusieurs secteurs économiques, surtout le textile, le tourisme et l’agro-industrie. Les effets prévus incluent des perturbations dans les approvisionnements, des dommages aux infrastructures, des pertes économiques et une pression accrue sur les ressources naturelles.
En réalité, le secteur du textile, très dépendant des ressources naturelles comme le coton, est particulièrement vulnérable au changement climatique. Puisque les effets négatifs sur ce dernier incluent une baisse de la disponibilité des matières premières, aggravé par les sécheresses et la dégradation des terres agricoles. Cela provoque ainsi, une dégradation des chaînes d’approvisionnement en matières premières et des réseaux de distribution. Ainsi qu’un retard dans la production à cause des équipements endommagés et à une baisse de la productivité des employés lors de vagues de chaleur.
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Le tourisme est également très exposé aux impacts du changement climatique en raison de sa dépendance à l’environnement naturel. En effet, parmi les effets négatifs figurent les dommages aux infrastructures, notamment aux hôtels et restaurants situés en zones côtières, exposés à la montée du niveau des mers, aux tempêtes et aux inondations. La détérioration de la biodiversité et des écosystèmes, réduisant ainsi l’attractivité des zones côtières, des montagnes, des déserts et des oasis. Cependant, le changement climatique pourrait aussi offrir des « opportunités pour l’éco-tourisme« , un secteur en pleine croissance, soutenu par le gouvernement marocain.
Bien sûr, le secteur de l’agro-industrie, fortement dépendant de l’agriculture, subit déjà des impacts directs du changement climatique. Comme la perturbation de la production agricole par les sécheresses, les inondations et les variations des précipitations. L’endommagement des infrastructures et machines endommagées par des événements climatiques extrêmes.
Comme le reste du monde, le Maroc fait face aux répercutions climatiques liées aux gaz à effet de serre issus de l’activité. Dans ce contexte, il est important de développer de nouvelles solutions afin d’atténuer ces changements pour éviter que l’économie du Royaume n’en paie le prix.
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