Chine : comment les données numériques renouvellent la recherche

Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, les portes se sont progressivement fermées aux chercheurs spécialistes de la Chine. Des entraves aux déplacements, une présence ostentatoire des autorités pour le moindre entretien, des documents confisqués parfois…

Si les sciences sociales ont encore une certaine place – comme les travaux de Camille Salgues sur les travailleurs migrants, les migrants ruraux dans le sud de la Chine, ou ceux de Judith Audin sur la recomposition des espaces urbains à Datong dans la province du Shanxi… – les recherches qui concernent le fait politique, militaire, le renseignement ou encore la diplomatie, sont devenues pour ainsi dire impossibles.

Les autorités ont dressé une série de contraintes pour rendre les rencontres ou les entretiens impossibles, les chercheurs ont de plus en plus de mal à mener des enquêtes de terrain.

Dans ces conditions, les données numériques représentent une source considérable d’informations. Et c’est la raison pour laquelle les travaux de recherche récents investissent le terrain numérique chinois.