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Centrale nucléaire de Zaporijjia : le G7 exige que la Russie rende le contrôle à l’Ukraine, Moscou veut la raccorder à la Crimée

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Sur le front militaire, les Russes ont continué mardi de bombarder plusieurs localités de l’est de l’Ukraine, des environs de Tcherniguiv, dans le nord, de Kharkiv, dans le nord-est, ainsi que la ville de Mykolaïv, dans le sud, a annoncé l’état-major de l’armée ukrainienne. L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), précise pour sa part que, «les forces russes ont mené des attaques terrestres au sud-est de Siversk et autour de Bakhmout», ainsi qu’au nord et au sud-ouest de la ville de Donetsk, près de la frontière entre les régions de Donetsk et de Zaporijjia.

Le ministère de la Défense britannique estime que les commandants de l’armée russe «vont très probablement continuer à être confrontés à des priorités opérationnelles concurrentes, à savoir le renforcement de l’offensive dans le Donbass et la consolidation des défenses contre les contre-attaques ukrainiennes prévues dans le Sud». Pour soutenir l’opération ukrainienne, la Russie a «presque certainement» mis en place une nouvelle formation majeure de forces terrestres, le 3e corps d’armée (3 AC), basée à Mulino, dans l’oblast de Nizhny Novgorod, à l’est de Moscou, a déclaré le ministère. Et d’ajouter qu’elle sera alimentée par de nouveaux bataillons de «volontaires» en train d’être levés à travers le pays. «Le recrutement est ouvert aux hommes jusqu’à 50 ans et n’ayant qu’un diplôme d’études secondaires», précise Londres.

La situation reste complexe et toujours aussi tendue à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Le site situé dans la partie méridionale de l’Ukraine a été la cible à la fin de la semaine dernière de frappes d’origine encore indéterminée.

Ce mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 – le Canada, la France, les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon – a accusé Moscou de «mettre en danger» la région ukrainienne située autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l’Ukraine. Dans un communiqué publié par l’Allemagne, qui en assure la présidence, les pays du G7 appellent de nouveau Moscou à «immédiatement retirer ses troupes de l’intérieur de l’Ukraine», et «à respecter la souveraineté du territoire ukrainien». Le G7 exige «que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l’Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia», précisant : «C’est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger».

Selon le patron de la compagnie ukrainienne de production d’énergie nucléaire Energoatom, Petro Kotine, les militaires russes «mettent en œuvre le programme (du groupe russe) Rosatom visant à la faire basculer sur les réseaux électriques de Crimée». Il alerte que les forces russes préparent son raccordement à la Crimée, presqu’île annexée par Moscou en 2014, et l’endommagent en procédant à cette réorientation de la production électrique. «Pour ce faire, il faut d’abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux», a-t-il affirmé à la télévision ukrainienne. «Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant», a aussi prévenu Petro Kotin.

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