Casablanca réforme son stationnement
Un gardien de voiture à Casablanca © DR
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Il devient de plus en plus difficile de stationner à Casablanca. En tant que capitale économique du Royaume, la ville a connu une urbanisation accélérée au cours des dernières décennies. Cette croissance s’est traduite par une augmentation de la population urbaine et, par conséquent, du nombre de véhicules en circulation. Cependant, cette expansion rapide n’a pas été accompagnée d’une planification adéquate en matière d’infrastructures de stationnement. Les espaces dédiés au stationnement sont restés insuffisants, tant en termes de quantité que de répartition géographique.
Insuffisance et stationnement anarchique
Les Casablancais font face à plusieurs problématiques. Faute de places disponibles, de nombreux automobilistes se résignent à stationner en double file, sur les trottoirs ou même dans des zones non autorisées, entravant ainsi la circulation et posant des problèmes de sécurité pour les piétons.
Autre problème : la prolifération des gardiens informels. L’absence de régulation efficace a conduit à l’émergence de gardiens de voitures non autorisés, souvent appelés gilets jaunes, qui imposent des tarifs arbitraires aux automobilistes. Cette situation engendre des tensions avec les usagers, certains se plaignant d’actes d’intimidation ou d’extorsion.
Enfin, les parkings disponibles, qu’ils soient en surface ou souterrains, sont souvent saturés, notamment aux heures de pointe, rendant encore plus difficile la recherche d’une place pour les conducteurs.
Casablanca : fin des autorisations pour la garde des véhicules
Quelles initiatives pour remédier à la situation ?
Conscientes de l’ampleur du problème, les autorités locales ont enfin entrepris plusieurs actions pour améliorer la situation. Parmi les initiatives mises en place, la création de parkings souterrains constitue une solution essentielle pour augmenter la capacité de stationnement, comme par exemple, le projet du triangle des hôtels, qui prévoit la construction de 551 places en plein centre-ville.
En parallèle, la ville a opté pour la mise en place de parcmètres afin de mieux réguler le stationnement en surface et réduire la dépendance aux gardiens informels. Des horodateurs ont été installés dans certaines zones stratégiques, mais leur déploiement reste encore insuffisant. Sur les 45.000 appareils initialement prévus, seulement 15.000 sont actuellement en service, ce qui signifie qu’environ 30.000 nouveaux horodateurs devront être installés pour couvrir l’ensemble des zones.
En outre, les dirigeants de la ville veulent lutter contre les abus liés au gardiennage informel. La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a pris en janvier 2025 la décision de suspendre l’octroi et le renouvellement des permis de gardiennage des véhicules. Cette mesure vise à réorganiser un secteur souvent décrié pour ses pratiques arbitraires et à limiter les tensions entre automobilistes et gardiens non autorisés. Pour aller plus loin, une commission a été mise en place afin d’élaborer un cahier des charges spécifique à cette activité. Objectif : encadrer et structurer le secteur tout en prenant en compte les conditions sociales des travailleurs concernés, afin d’assurer une transition plus juste et équilibrée vers un système de stationnement plus ordonné et sécurisé.
Des défis à surmonter
Malgré ces initiatives, plusieurs défis demeurent. Tout d’abord, la multiplicité des parties prenantes, incluant les autorités locales, les sociétés de développement local, les associations de gardiens et les usagers, complique la coordination et ralentit la mise en œuvre des réformes.
Par ailleurs, la sensibilisation des automobilistes reste un enjeu majeur. Il est essentiel de les éduquer sur l’importance du respect des règles de stationnement et de les informer des alternatives disponibles, telles que les parkings souterrains ou les zones régulées par horodateurs, afin de favoriser un usage plus rationnel de l’espace public.
Enfin, l’intégration des solutions de stationnement avec les transports en commun constitue un défi clé. Le développement de ces infrastructures doit être pensé en complémentarité avec les réseaux de transport collectif afin d’encourager une mobilité durable et de réduire la dépendance à la voiture individuelle.
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