Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Économie / Automobile : comment le Maroc met la gomme à l’export

Automobile : comment le Maroc met la gomme à l’export

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Premier exportateur de l’Union Européenne. Premier en Afrique du Nord. Deuxième en Afrique. Troisième au niveau des pays arabes. Le Maroc prend de la vitesse et passe la cinquième en termes de secteur automobile. Moteur clé du développement économique du pays, cette industrie est soumise à une stratégie qui inclue les investissements étrangers, la réduction de la corruption, le développement d’infrastructures…

Temps de lecture : 5 minutes

Le Maroc a réellement pris un tournant historique. Son secteur automobile brille de mille feux. Surtout à l’export, où le pays se positionne comme leader du marché européen. En termes de production aussi, le Maroc sait attirer les investissements étrangers, via des entreprises européennes, américaines, chinoises ou encore japonaises. Selon une analyse sectorielle du Centre égyptien de réflexions et d’études stratégiques, ces entreprises ont trouvé au Maroc un environnement favorable. Les changements opérés en termes d’investissements, d’infrastructures ou encore de réglementation, ont fait du Maroc une destination de choix pour les sociétés opérant dans le domaine automobile.

L’industrie automobile est désormais un élément central de la stratégie de croissance économique du Maroc, générant des revenus d’exportation substantiels et contribuant à réduire le déficit commercial du pays. Cette industrie a favorisé le développement de partenariats internationaux et a été un moteur majeur de création d’emplois.

Lire aussi : Marché automobile : légère baisse des ventes en ce début 2024

Les exportations automobiles du Maroc ont connu une croissance significative, dépassant même celles du secteur du phosphate pour devenir la principale industrie du pays, à l’export. Les ventes de voitures vers l’Union européenne, en particulier vers la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, ont été particulièrement importantes, renforçant la position du Maroc entre l’Afrique et l’Europe.

Par ailleurs, cette position, des plus enviables, fait du Maroc, le premier pays en Afrique du Nord, deuxième en Afrique et troisième au niveau des pays arabes (ventes de voitures jusqu’en 2023).

Pour soutenir cette croissance, le Maroc a développé sa capacité de production et d’assemblage automobile, à hauteur de 700.000 voitures, avec des plans ambitieux pour augmenter cette capacité dans les années à venir. Le pays a également investi dans la diversification de ses activités industrielles liées à l’automobile, visant à créer une chaîne d’approvisionnement plus robuste et à favoriser le développement technologique.

Maroc – UE : numéro 1 de l’export automobile

Le rayonnement du pays ne cesse d’augmenter grâce, entre autres, à l’export. En 2023, l’industrie automobile du Maroc a poursuivi sa croissance impressionnante en générant 13,7 milliards de dollars grâce à ses exportations de voitures, marquant ainsi une augmentation significative de 30,2 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance remarquable a été propulsée par une expansion des ventes dans les segments de la construction, du câblage, et des intérieurs de véhicules et des sièges, selon un bulletin de l’Office des changes datant de janvier 2024.

Cette performance record dépasse largement les chiffres de l’année 2022, où le Maroc avait exporté des voitures pour 11 milliards de dollars et produit 464.864 voitures. En 2023, la production a atteint 535.825 voitures, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que principal exportateur automobile. Les recettes générées ont dépassé la barre des 111 milliards de dirhams (environ 13 milliards de dollars) réalisés en 2022.

Le Maroc a également consolidé sa position en tant que principal exportateur de voitures vers l’Union européenne, dépassant des géants tels que la Chine, le Japon et l’Inde. Cette avancée stratégique est le fruit des investissements et des implantations de grandes entreprises étrangères telles que Renault, Snop, GMD, Bamesa, Delphi, Yyazaki, Sews, Saint-Gobain, et plus récemment Stellantis (anciennement PSA).

Lire aussi : Développement durable : nouveau projet pour l’industrie automobile

Bien que les chiffres de production et d’exportation aient enregistré une légère croissance en 2023, avec 161.504 véhicules vendus, cela représentait une hausse de seulement 0,1 % par rapport à l’année précédente. Comparé à 2021, les ventes étaient en baisse de 7 %. En 2021, le secteur avait enregistré une croissance spectaculaire de 30 % avec 175.360 véhicules vendus.

L’essor de l’industrie automobile au Maroc est également soutenu par la montée en puissance des écosystèmes locaux, favorisant une intégration plus forte du secteur. En 2021, le taux d’intégration de l’industrie automobile avait atteint 63 %, soulignant ainsi une tendance vers une meilleure organisation des acteurs de l’industrie, renforçant leur compétitivité, leur qualité et leur réactivité sur le marché.

Mais le Royaume ne se repose pas sur ses lauriers. Il met, en plus de sa stratégie actuelle, l’accent sur la production de composants automobiles complexes à forte valeur ajoutée, ainsi que sur le développement de voitures électriques et autonomes. Une manière pour le pays de rester compétitif et de se positionner pour l’avenir dans le secteur automobile mondial.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

automobile

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…
automobile

Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?

Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a…
automobile

ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026

Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202…
automobile

Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023

L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% …
automobile

Portefeuille de l’État : la réforme en marche

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial…
automobile

Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le Maroc

Entre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap…
automobile

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…
automobile

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire