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Au Maroc, l’Industrie agro-alimentaire (IAA) représente 26% du Produit intérieur brut (PIB) et génère 30 milliards de DH (MMDH) en valeur ajoutée. Selon l’étude publiée récemment par l’Institut marocain d’intelligence stratégique, intitulée “Industrie agroalimentaire : le Maroc futur champion régional ?”, «la production agricole a été massifiée ces dernières années, grâce notamment au Plan Maroc Vert (PMV) et son successeur “Génération Green”». Au total, ce secteur compte environ 2.000 entreprises et crée plus de 150.000 d’emplois. Ce chiffre représente l’équivalent de 25% de l’effectif industriel global du pays.
Ces données confirment la forte croissance de la demande extérieure, mais aussi l’évolution rapide du mode de consommation interne. À travers le PMV et le contrat-programme de 2017 signé avec les opérateurs privés, l’État agit pour restructurer IAA et la promouvoir. En revanche, le décalage entre la demande et l’offre ralentit la transformation de la matière brute marocaine en un produit industriel qui cible les marchés national et international.
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L’offre et la demande
L’étude révèle que les produits agroalimentaires exportés ne représentent que «12% du total des exportations industrielles pour une valeur d’à peine 1,7 milliard de dollars». Les produits marocains de cette industrie ne sont destinés qu’au marché national en principe, même si, depuis près de dix ans, ce secteur connaît une croissance de l’ordre de 6% par an, soit une croissance de 5% au PIB national.
D’après les professionnels du domaine, la vente en vrac de produits transformés et l’imposition de la TVA à 20% sur les produits alimentaires emballés entrainent un déséquilibre du marché intérieur, qui à son tour freine l’exportation dans ce secteur et l’affaiblit. «Les exportations restent ainsi inférieures par rapport à leur potentiel, aux opportunités du marché mondial et aux nombreux accords de libre-échange signés par le Maroc, situation due essentiellement à l’insuffisance de l’offre exportable, aux irrégularités des campagnes agricoles et au cadre réglementaire et fiscal actuel», indique l’étude.
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Les recommandations
Les auteurs de cette étude préconisent de relancer les marchés et de restructurer l’industrie, à travers la diversification des produits les plus demandés. Il s’agit aussi de compenser la hausse des coûts par la réduction des taxes et d’assouplir les réglementations, de diversifier le marché et d’organiser des campagnes de marketing structurées.
Il est important de noter que les défis de l’Industrie agroalimentaire sont le retard de la digitalisation du secteur, une faible compétitivité face à une forte concurrence, des compétences rares en raison d’un manque de formation et des ressources de base (eau, énergie… etc.) très coûteuses. D’autant plus que ces obstacles ralentissent le développement de l’IAA, qui pourrait pourtant devenir une industrie très rentable, socialement et écologiquement durable. «Sécurité, intégration, durabilité et innovation constituent à cet égard les piliers d’une vision rénovée», précise l’étude.
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