Putsch en terres africaines, à qui le tour ?

Temps de lecture :
Mali : l’armée en marche vers le nordAu Mali, le jour où le président Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté par des militaires en révolte. © AFP
A A A A A

Qui sera le prochain ? Après la succession de coups d’État estivaux qui ont destitué Mohamed Bazoum au Niger et Ali Bongo au Gabon, les commentateurs, experts et tout un chacun semble se poser cette question. Car les putschistes s’appuient généralement sur l’insécurité et l’insatisfaction des populations. Ces mêmes maux plusieurs États d’Afrique centrale les connaissent aussi.

À sept mois des prochaines élections sénégalaises, le climat s’est sérieusement tendu ces dernières semaines entre le régime de Macky Sall et ses opposants. Que se passe-t-il dans l’une des démocraties les plus solides de l’Afrique de l’Ouest ? Le pays subira-t-il l’effet domino ?

Et certains pays semblent prendre les devants. C’est le cas du Cameroun et du Rwanda, qui ont profondément remanié leur armée en moins de 24 heures après le coup d’État au Gabon. Au Rwanda, le président Paul Kagamé a pris des mesures préventives en mettant à la retraite plusieurs généraux et officiers supérieurs influents au sein de l’armée. Ces décisions stratégiques visent à assurer la continuité de l’ordre et à renforcer la sécurité nationale.

Le Cameroun bientôt menacé ?

Plusieurs officiers supérieurs camerounais ont été remplacés à leurs postes, démontrant ainsi la volonté du gouvernement camerounais de renforcer la stabilité dans le pays. De plus, un recrutement spécial de milliers de soldats de la garde présidentielle a été lancé plusieurs jours avant ces événements, témoignant de la prévoyance des autorités.

Dans ce pays où la présence française est contestée, notamment par la Russie dont la société paramilitaire Wagner a renouvelé des accords de défense avec Yaoundé en avril 2022, où les terroristes de Boko Haram sont très actifs dans le nord, certains experts craignent toutefois un putsch contre le président camerounais Paul Biya, élu sept fois, au pouvoir depuis 40 ans.

«Il est possible que la France dans son repositionnement stratégique ait décidé de se débarrasser des dirigeants clés dans le dispositif sécuritaire en Afrique centrale, avec le Cameroun comme point focal de la Russie au sein de la CEMAC, et le Rwanda dont la présence militaire en RCA est très remarquée», analyse le journaliste Albin Njilo.

Recommandé pour vous

OMS : progrès africains contre le tabac, mais insuffisants

Société - L'OMS révèle des avancées, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour lutter efficacement contre le tabagisme en Afrique.

Somalie : le PAM contraint de réduire son aide alimentaire face au manque de financements

Société - Le PAM annonce une réduction de son assistance en Somalie en raison du manque de financements nécessaires pour soutenir la population.

Madagascar : le mouvement GenZ exprime son ras-le-bol

Afrique - Depuis le 25 septembre, Madagascar est secoué par le mouvement Gen Z, qui dénonce les coupures d’eau et d’électricité et réclame des réformes politiques urgentes.

Près de 100 km de côtes touchées par une marée noire au sud du Gabon

Société - Une nappe d'hydrocarbures impacte la côte près de Mayumba, affectant gravement l'écosystème marin et les communautés locales.

Afrique du Sud : épidémie de fièvre aphteuse à Merafong

Une épidémie de fièvre aphteuse frappe la municipalité sud-africaine de Merafong, touchant déjà 16 exploitations. Les services vétérinaires ont lancé des campagnes de vaccination malgré une pénurie de doses.

Incendie en Namibie : le feu d’Etosha désormais maîtrisé

Afrique - Un gigantesque incendie qui a ravagé un tiers du parc national d’Etosha en Namibie est désormais maîtrisé.
pub