Le FMI approuve un financement de 2,3 milliards pour l’Egypte

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un financement de 2,5 milliards de dollars en faveur de l’Egypte dont 1,2 milliard sera débloqué immédiatement, a indiqué un communiqué.
La même source indique que l’institution invite les autorités égyptiennes à un rééquilibrage de leur modèle économique. Elle insiste sur la nécessité de réduire le rôle de l’État, d’instaurer des règles de concurrence équitables et d’améliorer la gouvernance, pour faire du secteur privé un moteur durable de croissance inclusive. Ce décaissement intervient après avoir achevé la quatrième revue du programme de réformes économiques de l’Egypte au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
1,3 milliard de dollars pour le climat
Outre ce montant, une enveloppe de 1,3 milliard de dollars sera mise à la disposition de l’Egypte dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Elle soutiendra les réformes visant à accélérer la décarbonisation, à renforcer la gestion des risques environnementaux et à évaluer l’impact des plans d’investissement sur la résilience.
Le FMI salue les initiatives des autorités égyptiennes visant à mettre en place des réformes économiques stratégiques pour lutter contre le changement climatique. Selon l’institution, ces mesures renforceront la résilience du pays face aux défis environnementaux croissants et permettront une meilleure adaptation aux risques climatiques.
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L’Égypte est particulièrement vulnérable aux impacts du réchauffement climatique, qui affectent divers secteurs essentiels tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, la santé publique, l’écotourisme et les ressources en eau. Consciente de ces enjeux, elle a élaboré une stratégie nationale axée sur le renforcement des infrastructures, l’amélioration des capacités d’adaptation et la promotion d’un développement économique à faible émission de carbone.
D’ici 2030, l’Égypte ambitionne de réduire ses émissions de 37 % dans l’électricité, 7 % dans les transports et 65 % dans le secteur pétrolier et gazier. Par ailleurs, elle vise à porter la part des énergies renouvelables à 42 % dans la production électrique. Ces engagements témoignent de la volonté du pays de concilier croissance économique et transition écologique, tout en assurant un avenir plus durable et résilient face aux défis climatiques.