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Grave pénurie de carburant en Centrafrique

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Difficile ces derniers temps de remplir les réservoirs des voitures et motos en RCA. Depuis sept mois, le pays connaît des difficultés d’approvisionnement en hydrocarbures, dus à la crise entre la Russie et l’Ukraine. Les stations services sont vides et, afin de remédier à cette pénurie, certains ont mis en place un système alternatif.

Dans la capitale Bangui, comme dans les autres villes, plusieurs stations d’essence ne sont plus approvisionnées depuis plus de sept mois et les vendeurs ambulants d’essence et de fioul dominent le marché. Installés aux abords des stations, ces revendeurs sont devenus les principaux points d’approvisionnement.

«Quand on va dans les stations, on ne trouve pas de carburant, alors que dans les stations, on achète un litre à 885 francs CFA. Mais maintenant, les stations ne fonctionnent pas. Ce qui fait que les prix sont élevés», explique un automobiliste.

Le prix du transport est monté en flèche et ils sont nombreux à avoir décidé de ne plus faire du transport en commun, préférant garer motos ou voiture.

Ces revendeurs d’essence se fournissent pour la plupart au marché noir et très souvent leurs produits sont de mauvaise qualité, mais au milieu de la crise, leur business est rentable même s’ils avouent être victimes de tracasseries aux postes-frontières.

«Nous payons des taxes là-bas et du côté centrafricain, nous payons aussi les douaniers. De leur côté, c’est 100 FCFA par boîte. Ici, c’est 250 FCFA. Ce que nous faisons, nous ne gagnons pas des milliards. Mais nous cherchons des moyens de survivre», souligne un revendeur.

Ce carburant, dont le prix ne cesse d’augmenter, proviendrait des pays voisins, dont la République démocratique du Congo. Cette pénurie a fait accroître le coût de la vie en Centrafrique, un pays qui se remet peu à peu d’années d’instabilité.

Le gouvernement dit avoir pris contact avec des fournisseurs pour mettre fin à cette crise. Le groupe Total principal fournisseur du pays avait été accusé d’être à l’origine de cette pénurie, dans un contexte de brouille diplomatique entre Paris et Bangui, mais les autorités de Bangui ont démenti ces accusations.

 

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