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Génération spontanée

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L’étude publiée cette semaine par le cabinet britannique Henley & Partners sur les grosses fortunes africaines n’a rien de surprenant pour un continent de tous les paradoxes. Plus il y a de pauvres, plus le nombre de millionnaires explose. Selon Hentley & Partners, l’Afrique compte 23 milliardaires en dollars, dont 4 au Maroc, autant au Nigéria, 8 en Egypte et 5 en Afrique du Sud. À ce cercle très restreint, il faut ajouter 138.000 millionnaires en dollars dont 5.800 dans le Royaume chérifien.

Beaucoup de «camarades» marxistes et des démagogues de tout poil diront que c’est la conséquence de la spoliation des pauvres par les «méchants» riches. En gros, si ces millionnaires sont de plus en plus fortunés, c’est qu’ils prospèrent sur le dos de «travailleurs». Pour excessif qu’il soit, ce raccourci ne peut cependant être balayé d’un revers de la main, surtout si l’on regarde les conditions de travail et les salaires de misère de millions de gens employés dans les mines et les exploitations agricoles sur le continent. La répartition de la valeur ajoutée reste un vrai problème.

Parmi nos milliardaires et millionnaires, nombreux sont ceux qui doivent leur fortune au fruit de leur travail, mais ils sont tout aussi nombreux à sortir de la «génération spontanée». L’origine de leur fortune reste un mystère. Ce sont tous ces gens qui s’enrichissent grâce aux affaires que leur apporte leur proximité avec les régimes en place ou les responsabilités qu’ils exercent. Leur fonds de commerce est très varié : il va du trafic d’influence aux rétrocessions de commissions sur les marchés publics en passant par les trafics dans les zones en conflit. Ce n’est pas par hasard si les nouveaux riches émergent surtout dans les pays miniers ou chez leurs voisins et dans les États qui souffrent d’une instabilité chronique.