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Économies africaines : les dossiers chauds en 2023

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Avec l’inflation, le risque de récession et les incertitudes autour du conflit russo-ukrainien, l’économie mondiale va rester en zone de turbulences en 2023. Pour les économies africaines les défis seront nombreux, notamment avec le poids de la dette qui devient inquiétant.
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Inflation
La hausse des prix à la consommation a atteint des records dans la plupart des économies du continent. Si elle a tendance à reculer, l’inflation restera à un niveau élevé pour un moment encore. Ce qui continuera de maintenir les finances des ménages et les gouvernements sous pression.
Pour contrer la hausse des prix et la pression sur les taux de change, pratiquement 2/3 des pays africains ont augmenté leurs taux directeurs en 2022 et, pour une bonne partie des États, le resserrement va se poursuivre en 2023 prévoit Economist Intelligence Unit, un cabinet britannique de recherche et d’analyse. Des pays comme le Ghana, l’Éthiopie ou encore l’Égypte ont plus de pression que d’autres. Confrontées à une série de chocs depuis 2020, les économies africaines n’en seront pas exemptes en 2023. Malgré les menaces, la majeure partie des pays résistera et continuera de croître, prévoient les analystes.
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Croissance
La pandémie, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les tensions inflationnistes pourraient laisser des traces pendant plusieurs années, voire une décennie sur les économies africaines. Du fait de la pandémie, 30 millions d’Africains ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été perdus la même année. Les perspectives pour 2022 et 2023 ne sont pas très encourageantes. Une récession mondiale compliquerait un peu plus la tâche des dirigeants africains même si plusieurs économies ont fait preuve d’une grande agilité ces dernières années.
Dette
La dette publique de l’Afrique subsaharienne a doublé, passant de 28 % à 57 % entre 2010 et 2021. Au fil du temps, les créanciers privés sont devenus aussi importants que les donateurs bilatéraux et multilatéraux. S’appuyer sur des financements privés plus coûteux au détriment de flux de capitaux multilatéraux à long terme à des taux d’intérêt faibles entraîne naturellement des augmentations importantes des coûts du service de la dette par rapport aux revenus des pays de la région. Sur la période de référence, ce ratio a plus que triplé en Afrique subsaharienne. Cet aperçu de la santé budgétaire en Afrique subsaharienne masque des différences régionales.
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