Confusion autour des prix des médicaments

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Le journal arabophone Al Massae nous apprend, ce mercredi 25 décembre, que le gouvernement prévoit d’augmenter les prix des médicaments. Une hausse qui, selon le journal, vise à valoriser les médicaments génériques produits localement. Cette démarche, qui risque fortement de déplaire aux Marocains, aurait pour objectif de pallier le déficit des revenus des professionnels du secteur qui demeurent très bas en comparaison avec les médicaments princeps. Le gouvernement compte de par cette augmentation accroître la consommation des médicaments génériques à 50 % en 2021. Actuellement, le taux de cetteconsommation est d’environ 29 %.
Al Massaerappelle qu’au début de 2018, l’ancien ministre de la Santé, Anas Doukkali, avait introduit une baisse de tarifs qui avait affecté plus de 60 médicaments princeps et génériques. Ce dernier avait approuvé par la suite l’augmentation de prix d’une dizaine de traitements, allant de 10 à 150 dirhams.
Création d’un fonds pour la lutte contre le cancer
Par ailleurs, alors que la nouvelle de l’augmentation des prix de médicament n’a pas encore fait le tour des médias marocains, une pétition a été lancée ce week-end déplorant les prix exorbitants des traitements du cancer. En effet, le dimanche 22 décembre, cette nouvelle pétition a appelé à la création d’un fonds destiné à la lutte contre le cancer, en instaurant une prise en charge globale des personnes atteintes, rapporte Hespress. « C’est une initiative élaborée conformément à l’article 15 de la Constitution qui permet aux citoyens de présenter des pétitions au chef du gouvernement », explique à Yabiladi le politologue et professeur universitaire, Omar Cherkaoui.
Pour Cherkaoui, ce manifeste, qui reprend les doléances de plusieurs personnes atteintes de cancer,pourrait sauver d’une « peine capitale les plus démunies ». Il explique que le document en question présente plusieurs propositions, notamment les objectifs et ambitions de ce fonds, la couverture globale de l’ensemble des soins etles éléments à présenter pour bénéficier de l’aide. Le politologue indique aussi que les collectivités territoriales, les subventions de l’État et celle des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ainsi que les dons des citoyens pourraient contribuer à la création et au maintien de ce fonds. « Tant que nous allons présenter cette proposition, nous espérons donc que l’exécutif la prenne en considération et la traite positivement », a-t-il précisé à Yabiladi.
Les promesses du gouvernement
De son côté, le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum souligne que le gouvernement a annoncé, via le ministère de la Santé, avoir « pris des mesures urgentes, en partenariat avec la Fondation Lalla Salma pour lutter contre le cancer, afin de fournir des médicaments au plus tard en janvier 2020 ». Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, a affirmé que la pénurie de ce traitement est un « phénomène mondial ». Il a de ce fait promis que son département allait remédier à cette situation en adoptant plusieurs mesures. Il a notamment cité « l’octroi de licences exceptionnelles pour importer des médicaments anticancéreux avec l’engagement de les enregistrer au niveau national afin de compléter l’appel d’offres public programmé pour l’année 2019 ». En outre, il a affirmé le lancement d’une série de consultations avec le ministère de l’Économie et des Finances, visant la mise en place d’une politique pharmaceutique basée sur un nouveau modèle. Il a expliqué que ce nouveau dispositif aurait pour objectif de conclure des accords avec les unités de fabrication de médicaments, assurant ainsila fourniture continue de médicaments. Un nouveau projet de loi portant sur une révision des prix de ces traitements serait selon le ministre, en cours d’élaboration. Cette législation permettrait d’optimiser la distribution des médicaments génériques et de surveiller les stocks afin d’anticiper d’éventuelles ruptures.
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