Le vin marocain : production, consommation et histoire

image defaut author woman
Temps de lecture :

1428601543-km5u7LJ8tNrXMKi (1)

A
A
A
A
A

Le journal espagnol Periodistas a publié ce lundi un rapport sur la production, la consommation et l’histoire du vin au Maroc.

Selon le rapport, la production de spiritueux marocains se dispatche comme suite :77 % de vin rouge, 6,6 % de blanc et 16,4 % de rosé et de gris. La région de Meknès est réputée pour ses vignobles et embouteille 60 % de tous les vins marocains.

Ce marchéemploie 20 000 personnes et est monopolisépar 2 grandes entreprises vinicoles, Les Celliers de Meknès, créée en 1964 parla famille Zniber, etle groupe Castel et Thalvin de Guy Baconnet, créé en 1927 et situé à Benslimane.

Selon la source espagnole, bien que seulement 10 à 15 % du vin marocain est destiné à l’exportation, il représente toutefois une importation trèsimportante.

Outre ses exportations en Europe en Asie et en Amérique, le Maroc est également deuxièmes fournisseurs de vin en Afrique après l’Afrique du Sud.

Consommation du vin au Maroc :

Le rapport a également présenté des statistiques sur la consommation d’alcool au Maroc, soulignant que les Marocains achètent plus de bière que de vin.

Le ministère de l’Agriculture, dirigé par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, « a promu le programme du Plan Maroc Vert, dans le but de stimuler la productivité et d’organiser tout le secteur agricole, notamment la production de vin », indique la même source.

Selon le Periodistas, ce secteur a bénéficié de « plusieurs programmes, notamment l’équipement de 95 % des surfaces consacrées au vignoble des systèmes d’irrigation localisés et l’utilisation de filets de protection contre la grêle, avec l’aide du Fonds de développement agricole ».

Histoire :

La viticulture dans la région du Maroc aurait été introduite par les colons phéniciens et a été développée à l’époque de la Rome antique. Dans les ruines romaines de Volubilis, près de Meknès, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et l’un des lieux les plus visités par les touristes, se trouve une mosaïque qui représente Bacchus, le dieu du vin.

Cependant, les pratiques vinicoles à grande échelle ont évolué au Maroclors de la colonisation française. En effet, entre 1910 et 1930, il s’agissait plutôt d’un commerce pour les Européens, dû à la crise du vin en Europe. De nombreux petits établissements vinicoles ont été créés par des agriculteurs d’origine française, italienne et même espagnole autour des grandes villes.

Après l’indépendance, bien qu’une grande partie de l’expertise française a quitté le Royaume, le commerce du vin a continué de s’épanouir jusqu’à 1967, lorsque la Communauté économique européenne a instauré des quotas sur ce marché, entraînant une réduction importante des exportations marocaines.

À cause de l’accès limité au marché traditionnel et de la concurrence de la surproduction d’autres pays méditerranéens, une grande partie de la production viticole est devenue peu rentable et une autre partie des vignobles marocains a été détruite et remplacée par d’autres cultures.

Ensuite, entre 1973 et 1984, la grande majorité des vignobles ont été repris par l’État marocain. Au début des années 1990, les vignobles marocains s’étendaient sur40 000 hectares de champs au Maroc, dont 13 000 hectares destinés à la production de vin (plutôt qu’à la production de raisins de table ou de raisins secs).

Durant cette période, sous le règne defeu Sa Majesté Hassan II, la production de vin marocain a commencé à s’améliorer grâce aux investissements et au savoir-faire étrangers (principalement français).

Dernier articles
Les articles les plus lu
Cheptel : 3,172 MMDH mobilisés pour soutenir les éleveurs

Économie - Plus de 750.000 éleveurs soutenus et 3,172 milliards de DH mobilisés pour renforcer le cheptel national et assurer la résilience du secteur de l’élevage.

Hajar Toufik - 21 novembre 2025
Inflation : légère hausse de 0,1% enregistrée en octobre

Économie - L’inflation reste quasi stable en octobre, avec une hausse annuelle limitée à 0,1%, portée par la légère progression des prix non alimentaires malgré le recul des produits alimentaires.

Hajar Toufik - 21 novembre 2025
Maroc-Japon : accord de prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation dans la plaine du Gharb

Économie - Le Maroc et le Japon signent un prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation de la plaine du Gharb, renforçant sécurité alimentaire et coopération bilatérale.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
COP30 : quand le Maroc tisse une transition climatique qui unit tourisme, sport, jeunesse et territoires

Économie - Au cœur de la COP30 à Belém, le Maroc multiplie les initiatives pour ancrer l’action climatique dans les territoires, renforcer l’éducation, verdir le tourisme, mobiliser le sport et consolider la coopération internationale, affirmant un modèle durable et inclusif.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Budget citoyen 2026 : un guide clair pour comprendre les priorités nationales

Économie - Un document pédagogique du ministère des Finances présente les grandes lignes du Budget 2026 de manière simple et accessible, en éclairant les citoyens sur les priorités publiques, les choix fiscaux et les projets majeurs prévus pour l’année à venir.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Vidéo – La SGTM franchit un cap stratégique avec son entrée en Bourse

Économie - La SGTM ouvre une nouvelle phase de son expansion avec une entrée en Bourse destinée à renforcer sa croissance, diversifier son actionnariat et consolider son rôle dans les grands projets d’infrastructures au Maroc et en Afrique.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Régions : qui profite vraiment du Maroc des grands chantiers ?

Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…

Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025
Indemnités CNSS 2025 : nouveaux plafonds et conditions d’exonération

Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.

Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire