Droit de grève : révision du projet de loi suite aux contestations

A
A
A
A
Selon le quotidien arabophone Al Akhbar, la série de « reproches internationaux » que le projet de loi a reçus ces dernières semaines « a donné de nouvelles idées au gouvernement », notamment au ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Mohamed Yatim.
Ancien représentant syndical, Yatim aurait lui-même répondu à certains des messages désapprobateurs reçus récemment par son département.
Le ministre aurait promis de faire de son mieux pour inclure certains des éléments manquants que les détracteurs ont signalés dans les différentes lettres et courriels de protestation.
Le projet de loi a déjà été présenté au Parlement et attend l’approbation des deux chambres parlementaires.
Le document devait vraisemblablement être approuvé par le Parlement, car la plupart des projets de loi présentés par le gouvernement ont tendance à être retenus.
Toutefois, dans sa réponse aux syndicats internationaux, le ministre Yatim a assuré que le projet n’avait pas encore fait l’objet d’un débat formel au Parlement, ce qui signifie qu’il peut encore être amendé avant d’être soumis à un vote.
Parmi les critiques formulées à l’encontre du projet de loi figure l’absence d’un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes sur la législation du travail.
La critique est enracinée dans l’accord sur le dialogue social
Signé en avril de cette année, l’accord stipule que toute législation relative au travail doit faire l’objet d’une étude approfondie du gouvernement, des et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Les représentants syndicaux ont surtout fustigé le gouvernement pour «contravention à l’esprit de la Constitution de 2011» qui garantit aux travailleurs le droit de grève ou d’exprimer leur dissidence sous la forme de «libertés de réunion, de manifestation pacifique, d’association et d’affiliation syndicale et politique ».
Le projet de loi interdit la grève dans certains secteurs
En même temps, même dans les cas où elle autorise la grève, elle décourage les travailleurs d’exprimer leur insatisfaction en « imposant des amendes et des sanctions », déplorent les syndicats marocains. Entre-temps, l’article 14 du projet stipule que, en cas de grève, les salariés « ne peuvent être payés pendant toute la durée de la grève ».
La Fédération américaine du travail et le Congrès des organisations industrielles (AFL-CIO), l’un des nombreux syndicats internationaux à avoir fait preuve de solidarité avec leurs homologues marocains, ont récemment déploré le caractère « unilatéral » du projet de loi, le qualifiant de « violation des droits les plus fondamentaux et constitutionnels ».
Mais tous les ministères ne sont pas satisfaits de la décision du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle de prendre en compte les critiques et d’apporter les changements nécessaires. Al Akhbar a relevé qu’un certain nombre de « voix discordantes » au sein du gouvernement se sont élevées contre la décision du ministre.
Ils auraient soutenu que, pour un projet de loi qui se vantait d’un soutien unanime du gouvernement, faire marche arrière à cause des critiques des syndicats internationaux envoie un message encourageant à d’autres qui pourraient recourir à la même méthode à l’avenir en essayant de « contrôler » le comportement ou la position du gouvernement du Maroc sur certains sujets.
Politique - Samuel Okudzeto Ablakwa approuve la résolution 2797 sur le Sahara lors de sa visite à Rabat.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - À Rabat, Bourita et son homologue abordent la crise des enfants soldats lors de la Conférence sur la Démobilisation et la Réintégration.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - Le Maroc et la Tanzanie renforcent leurs liens à travers une visite officielle, promouvant la coopération africaine.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - Le CSPJ renforce la protection des droits humains et des libertés individuelles, agit sur la scène internationale et réduit la détention préventive pour consolider la justice au Maroc.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - Réuni à Rabat, le Conseil de gouvernement a entériné plusieurs décisions majeures : modernisation de la profession de Adoul, examen d’un accord militaire avec l’Éthiopie et validation de multiples nominations à des postes stratégiques dans divers départements ministériels.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Politique - La Chambre des conseillers consacre ce mardi une séance plénière aux questions orales adressées au Chef du gouvernement, avec un focus sur la justice spatiale et le développement territorial.
Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025Dossier - Le Maroc peut maintenant demander plus : sortir le dossier du Sahara de la quatrième commission de l'ONU, inscrire le Polisario comme organisation terroriste…
Sabrina El Faiz - 25 janvier 2025Politique - L’ONU tire la sonnette d’alarme : le Sahara reste en tension, Guterres appelle les parties à un changement de cap pour éviter l’escalade.
Hajar Toufik - 25 août 2025Le roi Mohammed VI a adressé, mardi, un discours au peuple marocain à l’occasion du 26e anniversaire de son accession au Trône. Voici le texte…
Rédaction LeBrief - 29 juillet 2025Dossier - À l’instar d’un pur-sang arabe, le Parlement avance toujours, rectifiant ses virages au besoin. Immersion dans un univers parallèle.
Sabrina El Faiz - 28 décembre 2024Politique - Le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que le roi Mohammed VI adressera un discours à son peuple.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2025Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres à Rabat, validant des réformes importantes, des nominations stratégiques et des conventions renforçant la coopération internationale.
Hajar Toufik - 12 mai 2025