Hajj 1445 : les pièges à éviter
Pèlerins marocains, image d'archive © DR
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Chaque année, 34.000 fidèles dépendent d’une loterie annonçant la liste de chanceux qui parviendront à sillonner la terre sainte de l’Hajj. D’autres, non sélectionnés, cherchent les moyens les plus saugrenus pour parvenir à leur objectif religieux. Voilà une belle antithèse.
S’il y a des lois en place, tous ne désirent pas les respecter. A commencer par l’affaire des visas.
Une affaire de visas
«Certaines agences conseillent à leur clientèle de contourner les lois officielles en exploitant d’autres types de visas que le visa de l’ Hajj», explique Hicham Azeroual, directeur d’agence de voyages, à LeBrief. «Les voyageurs profitent des facilités d’obtention des visas en Arabie Saoudite et préfèrent demander un visa touristique ou d’affaire et de se rendre sur place, un, voire deux mois à l’avance et de rester là-bas», poursuit-il. Toutefois, s’ils se font prendre, ils sont tout bonnement refoulés. Et tout cela, n’aura servi à rien.
Officiellement, les agences ne sont nullement responsables de l’obtention de ce type de visas. Si un client veut un visa touristique, elles peuvent l’aider à en obtenir un. La responsabilité revient au pays d’accueil d’appliquer une réglementation stricte en termes d’entrées et de sorties du territoire. Le site Visa Saudi précise justement les détails d’obtention de tout type de visas.
Un pack frauduleux
Outre le contournement de la loi, certaines agences s’amusent à mentir à leur clientèle en leur promettant monts et merveilles. Hôtels de luxe, déplacements entièrement pris en charge, restauration sur place… Les Marocains déchantent rapidement une fois sur place, réalisant que les conditions de voyage promises sont loin d’être respectées. Cela s’appelle un détournement de fonds et le Maroc limite ce type de problèmes en mettant en place un paiement direct en espèce auprès du réseau d’Al Barid Bank dans un temps imparti.
Lire aussi : Hajj 1445 : la date de la deuxième phase du règlement des frais fixée
Cette année une augmentation effective des prix a été constatée par la Commission royale chargée du pèlerinage. Selon cette commission «ce qui a été confirmé jusqu’ici est l’augmentation de certains frais de pèlerinage cette année, englobant le billet d’avion et certains services et taxes dans les Lieux Saints. Le total de ces augmentations s’élève à près de 3.200 DH sans tenir compte de la différence des tarifs des services de base».
Les surcoûts enregistrés dépendent notamment de la hausse des prix de l’aérien, de l’hébergement, ainsi que des taxes imposées par l’Arabie Saoudite à hauteur de 15% de TVA et 7% de taxe locale.
«Certains escrocs sévissent dans les petits patelins et profitent de l’ignorance des gens. Proposer un voyage à la Mecque pour le Hajj au prix de 25.000 ou 30.000 dirhams, cela n’existe pas. Malheureusement, des personnes non-tirés au sort qui rêvent de faire le 5e pilier de l’Islam tombent dans le piège», prévient le directeur d’agence.
Les autorités religieuses ont fixé le coût du Hajj à 66.865 dirhams pour cette saison. Les inscriptions ont été ouvertes pour la saison 1446 entre le 5 et le 15 février. Il est donc important de rappeler qu’il s’agit là de la seule méthode légale pour accomplir ce rite religieux.
Les agences de voyage surveillées de près
«Il faut que les Marocains sachent que toutes les agences ne sont pas habilitées à octroyer des visas pour le pèlerinage, il y a une liste stricte à laquelle ils peuvent avoir accès», détaille Hicham Azeroual.
En effet, une liste est actualisée chaque année par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, de l’Économie sociale et solidaire. Ces agences de voyage sont labellisées et autorisées à commercialiser le pack Hajj 1445 H. Elles sont présentes dans chaque ville du royaume et la liste est encore disponible sur le portail de la tutelle.
Des sanctions sont envisagées afin de dissuader les pratiques illégales qui peuvent porter atteinte à la réputation du secteur. Les agences de voyages ont d’ailleurs reçu des avertissements des autorités, les enjoignant de «ne pas participer à toute tentative d’émission de visas en dehors des lois nationales et des mesures officielles, en coordination avec le pays d’accueil».
Il est donc important de rappeler à chaque voyageur qu’il faut, tout d’abord, respecter les dates d’inscription, les délais de paiement auprès d’Al Barid Bank et non ailleurs, de s’assurer que l’agence auprès de laquelle il prend conseille est habilitée à le faire par le ministère de tutelle et de ne donner de frais à personne d’autre. En dehors de ces acteurs du secteur, nul n’est habilité à octroyer un visa pour l’Hajj.
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