Chronique CADENCE
Sabrina El Faiz Publié le 19/12/25 à 10:24
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Khawa khawa

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Marhaba, Akwaba, Sawubona, Pamoja, mais surtout, Khawa khawa. Et si on leur montrait à tous ce que c’est que d’être Africain ?

La CAN arrive enfin. Du football, du vrai, du beau. De la ferveur, des chants, des drapeaux, des larmes de joie et des cris dans les cafés. De l’Afrique qui se regarde elle-même jouer, courir, rêver. Bref, que la fête commence et laissons le reste de côté !

Car ne l’oublions surtout pas, le sport, c’est aussi l’effacement des frontières. Des différences et des différends. Alors, s’il vous plaît, pendant au moins un mois, mettons la politique en sourdine. Laissons de côté les avis tranchés, les crispations, les débats stériles. Et faisons un effort, oui, un vrai, pour nous comprendre, même quand nos accents se télescopent.

La CAN 2025, espérons-le, sera celle où l’on se chambrera avec le sourire. Où l’on se prendra dans les bras, qu’on gagne ou qu’on perde. Où l’on se souvient surtout de cette éducation que nos mères nous ont inculquée, le respect avant tout. Faisons honneur à notre drapeau sans salir ceux des autres. Et rappel utile, le racisme ne concerne pas seulement la couleur de peau, il concerne aussi les origines. Et ça, on a trop tendance à l’oublier.

S’il vous plaît, gagnons sans humilier ou perdons sans insulter. Tentons d’applaudir un beau geste, même s’il vient d’un frère-ennemi. Parce que le football, à la base, ce n’est pas une guerre diplomatique déguisée en match de poule.

Et puis il y a cette idée, naïve peut-être, mais magnifique, de fraternité africaine. Une compétition qui rassemble un continent trop souvent raconté à travers ses crises plutôt que ses talents. Un continent qui sait vibrer, célébrer, transformer un match en moment collectif.

Alors ne jouons pas le jeu de ceux qui rêvent de nous voir divisés. L’Afrique n’a pas besoin qu’on l’oppose à elle-même. Khawa khawa. Tout le reste peut attendre.

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