On les regarde comme des héros en devenir, ces gosses à peine sortis de l’adolescence alignés sur la pelouse de Doha. Les U17 marocains viennent de débuter leur Coupe du monde, et déjà, la sentence populaire est tombée : ils ont perdu face au Japon. Première claque. Et pourtant, on aurait tort d’y voir un drame.
Parce que ces gamins n’ont rien demandé d’autre que de jouer. Eux, ils arrivent juste après le sacre des U20, champions du monde au Chili. Une génération bénie, sûre d’elle, déjà presque adulte. Les U17, eux, débarquent derrière une ombre immense. Comme si on leur disait : « À vous de faire pareil, sinon… » Sinon quoi ? Sinon on parlera d’échec, de déception, de projet à revoir. Comme si la Coupe du monde U17 devait forcément finir avec une étoile sur le maillot.
Mais il faut se souvenir d’où l’on vient. Il y a cinq ans à peine, le Maroc jouait les figurants dans une CAN. Les rêves mondiaux, on les regardait à la télé. Depuis, une génération a changé le regard du monde sur notre football : discipline, formation, ambition. L’Académie Mohammed VI est devenue une usine à talents, les centres des clubs marocains produisent enfin des profils complets, et les binationaux d’Europe reviennent, fiers, le drapeau tatoué au fond du cœur.
Cette équipe U17, c’est un mélange de tout ça. Une équipe miniature, encore en construction. Mais le football, à cet âge, c’est d’abord le plaisir de jouer, pas le poids d’un héritage. Et là, on les sent crispés, ces jeunes. On sent la pression, le regard des réseaux, la comparaison avec les « grands frères champions du monde ».
Alors, soyons indulgents. Applaudissons leur envie et leur courage. D’ailleurs, le vrai titre mondial, pour eux, ce sera peut-être dans cinq ans. Et ce jour-là, on se souviendra qu’avant d’être champions, ils ont été enfants.
Bref, le Maroc du foot avance, grandit. Mais grandir, c’est aussi accepter de trébucher. Ces U17, ce sont nos enfants, alors laissez-les respirer, laissez-les se tromper, laissez-les apprendre.
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