Le Maroc suspend ses importations de bovins espagnols
Des jeunes bovins © DR
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Le Maroc a décidé de suspendre temporairement l’importation de bovins vivants en provenance d’Espagne, après la détection d’un virus contagieux affectant le bétail dans plusieurs régions du nord-est de la péninsule ibérique. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) justifie cette décision par la nécessité de protéger le cheptel national, prévenir tout risque de contamination et garantir la sécurité alimentaire du Royaume.
Cette mesure, prise dans le cadre du dispositif national de vigilance sanitaire et de gestion des risques zoosanitaires, s’applique uniquement aux animaux vivants. Les échanges de viande bovine, eux, restent autorisés, à condition que les produits importés soient soumis à un contrôle sanitaire strict à leur arrivée dans les ports et aéroports du pays.
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En parallèle, l’ONSSA a annoncé le lancement d’une campagne nationale de vaccination préventive pour renforcer la protection du cheptel local. Cette opération concernera en priorité les zones d’élevage à forte densité, notamment dans les régions de Fès-Meknès, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa.
Une maladie virale sous haute surveillance
Le virus à l’origine de cette alerte est la maladie nodulaire cutanée infectieuse, un agent pathogène redouté par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Il provoque chez les bovins des lésions cutanées, de la fièvre et une baisse de la production laitière. Transmissible par les insectes piqueurs, il se propage particulièrement vite dans les zones au climat chaud et humide.
L’apparition de cette maladie en Espagne a immédiatement suscité des inquiétudes au Maroc, principal importateur de veaux vivants depuis ce pays. Grâce à sa proximité géographique et à ses infrastructures logistiques modernes, l’Espagne approvisionne chaque année les ports marocains de Tanger-Med, Nador et Al Hoceima, où des milliers de têtes de bétail sont destinées aux abattoirs et exploitations locales.
Une hausse des prix en vue
La suspension de ces importations a donc des conséquences directes sur la filière. Les professionnels du secteur bovin redoutent une baisse de l’offre et une hausse des prix de la viande pouvant atteindre entre 10 et 20 DH par kilogramme. Cette tension pourrait s’accentuer si la mesure venait à se prolonger plusieurs semaines.
Face aux inquiétudes, l’ONSSA a tenu à rassurer. L’Office insiste sur le caractère temporaire et préventif de cette décision, prise dans un souci de sécurité sanitaire. Il affirme suivre de près l’évolution de la situation en Europe et étudie la possibilité de diversifier les sources d’approvisionnement en bovins.
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Les importateurs marocains pourraient ainsi se tourner vers d’autres fournisseurs européens, tels que la France, le Portugal ou la Pologne, afin de compenser l’interruption des flux espagnols. Cette ouverture vers de nouveaux marchés s’inscrit dans la stratégie nationale de sécurisation et de diversification des chaînes d’approvisionnement alimentaires.
Mais au-delà de cet épisode conjoncturel, cette situation met en évidence la dépendance structurelle du secteur bovin marocain à un seul partenaire extérieur. Elle souligne la nécessité pour le Royaume d’accélérer ses efforts en matière de souveraineté alimentaire, notamment à travers la modernisation des élevages, le développement de la production locale et la digitalisation du suivi sanitaire.
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